| CONTENANCE1, subst. fém. [À propos d'inanimés concr.; correspond à contenir I] Ce qui peut être contenu dans les limites d'un contenant, contenu virtuel (p. oppos. au contenu réel). (Quasi-)synon. capacité, volume.Une chaudière de la contenance d'un hectolitre (Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 339).Il faudrait savoir la contenance de la mesure de blé dont on nous donnerait le prix, afin de connaître son rapport avec nos mesures de capacité actuelles (Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 289).Une ou deux bottilles de muscat (qui sont de petits barils plats en mélèze, de la contenance d'un pot, ou un litre et demi) (Ramuz, La Grande peur dans la montagne,1926, p. 15):1. ... le bas-ventre troué et emmanché d'une cannelle de grès, ces barriques armoriées d'un blason royal, étalaient sur des étiquettes en couleur le nom de leur cru, la contenance de leurs flancs, le prix de leur vin, acheté à la pièce, à la bouteille, ou dégusté au verre.
Huysmans, À rebours,1884, p. 174. − P. ext., rare ♦ Fam. [À propos d'un animé] Capacité d'absorption. Quand il eut mangé à sa contenance, il refusa d'avaler un morceau de plus (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Saint-Antoine, 1883, p. 197). ♦ Étendue réelle contenue dans certaines limites spatiales. (Quasi-)synon. superficie, surface.Toute la bande le long de la route où se forme la pente, d'une contenance de trois hectares environ (Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 159): 2. Pas de groupe, même au plus bas degré de l'échelle sociale, qui n'ait et ne revendique âprement son territoire. On dit que les plus humbles peuplades australiennes avaient l'habitude de déterminer par des pierres ou certaines marques connues les espaces dont la contenance pouvait pourvoir à leurs besoins de chasse, de cueillette, de provisions d'eau et de bois. L'étendue suppléant à l'insuffisance, ce sont en général les groupes les plus indigents qui réclament le plus d'espace.
Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 35. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tnɑ
̃:s]. Ds Ac. 1740-1932. |