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CONTE, subst. masc.
A.− Vieilli. Action de rapporter à quelqu'un un fait réel. Faire le conte de; faire le conte d'une aventure :
1. ... la prêcheuse impitoyable lui refaisait tout le conte de leurs amours et de leur égarement, celui aussi de son propre retour à la vertu. Guéhenno, Jean-Jacques,Roman et vérité, 1950, p. 173.
B.− Récit d'aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées :
2. Il savait aussi toutes sortes de contes, des contes venus des temps anciens, d'une saveur agreste et sauvage, où l'esprit de la race avait accumulé des trésors d'observation, où revivait un peu le terroir lorrain,... Moselly, Terres lorraines,1907, p. 141.
C.− P. ext. Récit, propos invraisemblables auxquels il n'est pas raisonnable de croire. Conte bleu, conte à dormir debout. Ah! Il peut, en pleines assises, répéter ce conte, il n'arrivera pas à soulever le scandale cherché!... (Zola, La Bête humaine,1890, p. 272):
3. Pourquoi? Je suppose que vous n'aurez pas l'idée de me faire des contes. Vous devez bien supposer que je ne puis rien donner à ceux qui viennent ici chercher des plaisanteries. Camus, Le Malentendu,1944, I, 5, p. 35.
Projet utopique, réalisation extravagante. Le barrage de Génissiat, un conte bleu, une calembredaine d'utopiste (A. Arnoux, Rhône, mon fleuve,1944, p. 83).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃:t]. Ds Ac. depuis 1694. Homon. compte, comte. Étymol. et Hist. 1. 1130-40 « récit de choses vraies » (Wace, Conception ND, éd. W. R. Ashford, 281) − 1732 (Hamilt. Gramm. 8 ds Littré), qualifié d',,anc.`` par Guérin 1892, répertorié par Rob. et Lar. Lang. fr.; 2. [fin xiies. « récit d'aventure fait pour divertir » (Jean Bodel, Saxons, éd. Fr. Michel, I); cf. FEW t. 2, p. 996, note 15]; ca 1200 (Jean Renart, L'Escoufle, éd. Fr. Sweetser, 2059); 3. [1538 « récit fait pour tromper » (Est. d'apr. FEW t. 2, p. 994b)]; 1664 conte en l'air (Molière, Tartuffe, IV, 3). Déverbal de conter*, v. compte. Fréq. abs. littér. : 2 018. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 855, b) 3 365; xxes. : a) 3 251, b) 2 390. Bbg. Beit (H. von). Das Märchen. Bern, 1965. − Gottsch. Redens. 1930, p. 37, 99, 146, 458. − Kœnig (V. F.). Counter-notes on Jean Renart. Mod. Lang. Notes. 1940, t. 55, pp. 8-16. − Rog. 1965, p. 235.