| CONSIDÉRABLE, adj. A.− Vieilli 1. [En parlant d'une pers.] Qui doit être considéré, dont on doit faire cas. Avec Lancelot, le plus considérable et le plus essentiel des maîtres de Port-Royal était M. Walon de Beaupuis (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 494).Un des hommes [Saint-Hilaire] les plus considérables de notre Occident (Barrès, Mes cahiers,t. 12, 1919-20, p. 99). 2. [En parlant de choses abstr. ou concr.] Qui, pour une raison quelconque (valeur, importance) mérite d'être pris en considération : − Oh! c'est une gracieuse bête, sans doute plus considérable pour sa propreté que pour sa grandeur, ...
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 525. B.− P. ext., usuel (avec une nuance de moindre niveau de langue). Grand, important. Une somme, une dépense considérable. Le foie, beaucoup plus volumineux à cet âge, filtre une quantité considérable de bile (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 1, 1808, p. 225).L'accord du 7 août eut, pour la France libre, une importance considérable (De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 81). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sideʀabl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1547 d'une chose « qui mérite d'être considéré, important » (J. Martin, Arch. Vitruve, p. 27 vods IGLF); 1633 d'une pers. (Corneille, Mélite, IV, 1, 1135). Dér. de considérer*; suff. -able*; cf. lat. médiév. considerabilis, 1290 ds Latham. Fréq. abs. littér. : 3 286. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 784, b) 4 104; xxes. : a) 3 187, b) 3 216. |