| CONSENTANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de consentir*. II.− Adj. Qui consent, qui accepte, qui est favorable à. A.− Domaine jur., admin., pol., etc. 1. [En parlant de 2 parties qui se lient par un contrat, un pacte] Si les deux parties sont consentantes et demandent ou acceptent de faire elles-mêmes, toutes deux présentes, les prises initiales de température (A. Brion, Précis de jurispr. vétér.,1943, p. 273). 2. Spéc. [En parlant de parents ou tuteurs donnant à un mineur l'autorisation de se marier] :
... Il faudrait pourtant savoir si papa est consentant ou si je dois me passer de son consentement. louise, après un silence. − Octave, sincèrement, est-ce que l'idée de ce mariage ne vous est pas trop pénible? Et pensez-vous pouvoir être heureux avec cette petite?
Aymé, Clérambard,1950, II, 1, p. 72. B.− Domaine moral.La quantité des évadés par rapport à la masse des prisonniers timides, résignés ou consentants ne dépassait pas 8 à 9 pour cent (Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 231). − En partic., domaine amoureux ♦ [En parlant d'une femme] Qui répond favorablement aux désirs d'un homme. Une femme superbe de vérité, consentante mais grave, se tenait devant moi (Jouve, La Scène capitale,1935, p. 240).Emploi subst. Les hommes il fallait surtout leur présenter des consentantes et des admiratrices pour leurs lubies passionnées (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 445). ♦ P. ext. [En parlant d'un trait du comportement] Qui exprime une disposition favorable. Le renversé visage consentant (Montherlant, Le Songe,1922, p. 77).Pourquoi ce regard consentant, pourquoi cette bouche trop soumise? Trop de feu dans cette chair offerte (R. Martin du Gard, Les Thibault,La Sorellina, 1928, p. 1191). Rem. gramm. Qq. dict. (Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Quillet 1965) notent : On ne dit pas « il en est consentant » mais « il y est consentant », ou « il y consent ». Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sɑ
̃tɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 138. |