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CONNEXE, adj.
A.− Connexe (à) + subst. inanimé abstr.Qui est en relation étroite (avec). Domaine, problème, question connexe.Disparition probablement connexe à la fameuse et incontestable apparition du diable (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 519).Car il se greffe aussitôt là-dessus l'idée connexe de rétribution, de rachat, d'expiation, de rédemption (Gide, Journal,1936, p. 1246):
1. Dans toute demeure, dans le château même, trouver la coquille initiale, voilà la tâche première du phénoménologue. Mais que de problèmes connexes si nous voulons déterminer la réalité profonde de chacune des nuances de notre attachement à un lieu d'élection! Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 24.
Rem. La constr. connexe de est plus rare. Ce matin de même, j'ai perdu tout désir de dicter sur quoi que ce soit. Il y a chez moi comme une crise de la dictée, connexe de celle du cours (Du Bos, Journal, 1926, p. 38).
B.− DR., gén. au plur. [En parlant d'affaires, de causes] Qui doit être jugé par le même tribunal, en même temps qu'une autre affaire :
2. Hier, le général Zurlinden, gouverneur de Paris, apprenait qu'on prêtait à la chambre criminelle l'intention de décider, après l'audition de Picquart, que, l'affaire Picquart étant connexe avec l'affaire Dreyfus, il n'y avait pas lieu pour l'autorité militaire de rendre un ordre de jugement contre Picquart, avant que la cour suprême n'ait statué sur Dreyfus... Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 469.
Prononc. et Orth. : [kɔ(n)nεks]. [n] simple ds Lar. Lang. fr., Pt Lar. 1968, Dub.; cf. aussi Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841 et Nod. 1844. [nn] double ou [n] simple ds Warn. 1968, Pt Rob., Barbeau-Rodhe 1930. [nn] double ds Passy 1914; cf. aussi DG, Littré, Fél. 1851 et Land. 1834. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1290 (Drouart la Vache, trad. d'André Le Chapelain, Livre d'Amours, éd. R. Bossuat, 142); spéc. bot. 1834 feuilles connexes (A. Jourdan, Dict. étymol., Paris). Empr. au lat. impérial con(n)exus « qui est lié à quelque chose, qui est en rapport étroit avec quelque chose », part. passé de con(n)ectere. Fréq. abs. littér. : 54.