| CONNAISSEMENT, subst. masc. MAR. Contrat par lequel une compagnie de transports maritimes atteste qu'elle a reçu des marchandises à bord d'un bateau (avec en particulier mention de leur nature, nombre, poids, marque, le nom du transporteur et du destinataire, les lieux d'embarquement et de destination, le prix du transport) et par lequel elle s'engage à les remettre à leur destination, dans l'état où elle les a reçues, sous réserve de périls ou d'accidents en mer (cf. affrètement, charte partie). Connaissement à ordre, au porteur, nominatif. J'ai reçu le connaissement de Rotterdam, mais l'envoi n'est pas encore arrivé (Hugo, Correspondance,1869, p. 204).Toute une population au téléphone ou dans les cafés, parle de traites, de connaissements et d'escompte (Camus, La Peste,1947, p. 1219).SYNT. Connaissement maritime, plus rarement connaissement fluvial; connaissement-chef, connaissement destinataire; connaissement direct, embarqué, net, à option; jeu complet de connaissements; transport sous connaissement; vendre sur facture ou connaissement. Rem. Quelques dict. (Ac. 1842, Lar. 19eet Guérin 1892) signalent comme synon. de connaissance* le subst. connaissement (cf. prononc. et orth.) Ce subst. est recréé par Ch. Péguy (Notre jeunesse, 1910, p. 48) : Notre première règle de connaissance, de jugement, de connaissement sera de ne point continuer aveuglement par dessus le point de discernement un jugement. Prononc. et Orth. : [kɔnεsmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. En tant que synon. de connaissance (cf. rem.) est attesté sous les graph. anc. cognoissement ds Lar. 19eet Guérin 1892, connoissement ds Ac. Compl. 1842 (à ce sujet cf. connaître). Ac. Compl. 1842 et Lar. 19enotent, en outre, la var. connoissaument, également considérée comme vieillie. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 connoissement « connaissance » (B. de Sainte-Maure, Chron. des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 25092) − début xives. (Trad. de Beleth, Richel. 1. 995, fo17 rods Gdf.); 2. 1643 mar. cognoissement (Fournier, Hydrographie, Paris, p. 3); 1803 connaissement (Boiste). Dér. de connaître*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 403. |