| CONFUCIANISME, subst. masc. Doctrine philosophique et morale de Confucius, caractérisée par la mesure de ses préceptes et par le refus de toute spéculation métaphysique : ... les philosophies proposent des doctrines intellectuelles et morales et s'élèvent à la métaphysique sans recours nécessaire à des puissances surnaturelles. Tel pourrait être le cas du confucianisme, qu'Étiemble efface résolument de la liste des religions où J. Gernet voit « beaucoup plus un attachement à des formes de pensée et à des rites traditionnels qu'une religion » et dont le Chinois Lin Wu-Chi constate que le nouveau régime de son pays l'a, en fait « désacralisé » : ainsi, une société profane aurait rendu à la moraled'une société traditionnelle son véritable sens.
Philos., Relig., 1957, p. 4214. Rem. On rencontre ds la docum. le synon. confucéisme, subst. masc. (cf. Amiel, Journal intime, janv. 1866, p. 107). Prononc. : [kɔ
̃fysjanism̥]. Étymol. et Hist. 1876 (Revue des deux mondes ds Littré). Dér. de Confucius (v. confucéen); suff. -ianisme, forme élargie du suff. -isme*. DÉR. Confucianiste, adj. et subst.(Personne ou système social) qui professe le confucianisme. L'État confucianiste. L'oncle chargé de Tchen (...) l'avait mis en garde (...) contre l'idée de l'enfer surtout, dont se méfiait ce confucianiste (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 225).Les fonctionnaires (...) sont tous des lettrés. Ils sont confucianistes car ils vénèrent Confucius et ses disciples comme leurs maîtres (Philos., Relig.,1957, p. 5404).− [kɔ
̃fysjanist]. − 1reattest. 1892 (Guérin); du rad. de confucianisme, suff. -iste*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Hian (L.). Adoptions et coïncidences. Vie Lang. 1973, p. 290. |