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CONDUCTEUR, TRICE, adj. et subst.
I.− Emploi adj. [En parlant d'une chose concr. ou abstr.]
A.− Qui dirige le mouvement, la marche de quelqu'un ou de quelque chose :
1. − Mais, ma chère, dit le comte Martin placé devant elle, à côté de la princesse, sans idées conductrices, on irait au hasard... A. France, Le Lys rouge,1894, p. 314.
Au fig. Principe, fil conducteur. Principe qui guide une conduite, une recherche :
2. ... et pourtant à cette société instinctive on devra penser, comme à un pendant de la société intelligente, si l'on ne veut pas s'engager sans fil conducteur dans la recherche des fondements de la morale. Bergson, Les Deux sources de la mor. et de la relig.,1932, p. 23.
B.− PHYS. Qui transmet (la chaleur, un courant, un influx, etc.). Corps conducteur, p. ell. conducteur. Bon, mauvais conducteur :
3. Un corps est d'autant meilleur conducteur qu'il oppose moins de résistance au mouvement de ces particules. H. Poincaré, Électr. et opt.,1901, p. 423.
II.− Emploi subst.
A.− Celui, celle qui conduit, guide, dirige un véhicule, des animaux. Conducteur de locomotives, mauvaise conductrice :
4. ... tous se heurtaient, s'entraînaient les uns les autres. Les soldats, les chevaux, les conducteurs des bêtes de somme roulaient dans les abîmes. Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 11.
5. Je les ai tous empruntés, celui des haleurs, qui court au long de la rivière, et le sentier du muletier et la route pavée des conducteurs de chars; ... Sartre, Les Mouches,1943, 2etabl., II, 8, p. 84.
P. métaph. Un conducteur de peuples, un conducteur d'âmes. C'est un mauvais conducteur du genre humain que celui qui est athée (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 59):
6. Ainsi, je ne saurais plus agir autrement que comme le père de famille (ou l'ingénieur ou le conducteur de peuples, ou le surnuméraire aux PTT) que je me prépare à être. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 81.
Conducteur de diligence. Autrefois employé chargé des rapports avec les voyageurs dans une voiture publique :
7. Dans la nouvelle voiture, on fume. Les cochers et conducteurs laissent pendre leurs pieds et envoient leur poussière aux voyageurs. Michelet, Journal,1835, p. 179.
B.− Personne chargée de surveiller le travail de quelqu'un ou de quelque chose.
Spécialement
IMPR. Conducteur de presse. Ouvrier chargé de surveiller le travail d'une presse mécanique. Le report terminé (...) la pierre peut être portée au conducteur pour le tirage à la machine (R. Chelet, Manuel de lithographie,1933, p. 138).
TRAV. PUBL. Conducteur de travaux. Agent qui, sur un chantier, surveille la bonne marche des travaux.
C.− MUS. Partition dont on se sert pour diriger un orchestre :
8. [La] partie notée appelée (...) conducteur (...) [sert] au chef d'orchestre de partition abrégée (...) sur laquelle on porte les indications principales des entrées d'instruments. M. Brenet, Dict. pratique et hist. de la mus.,1926, p. 180.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃dyktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 2emoitié xives. conductour « celui qui conduit, qui dirige, ici des hommes en armes » (J. Cuvelier, Du Guesclin, éd. E. Charrière, 18046); 1690 « celui qui gouverne un pays » (Fur.); 2. fin xves. « celui qui dirige la marche de quelque chose » (Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, livre I, chap. 2, p. 11 : Ledict conte de sainct Pol, principal conducteur de ses affaires); 1845 conducteur de travaux (Balzac, La Cousine Bette, p. 19); 3. 1559 conducteurs des elephans (Amyot, Pyrrh., 57 ds Littré); 4. a) 1771 phys. « corps susceptible de transmettre la chaleur ou l'électricité » (Trév.); b) 1805 (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 2, p. 112 : les enveloppes des nerfs étaient le conducteur de leur force motrice). B. Adj. 1. 1805 « qui conduit » (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 4, p. 455 : cette trachée artère n'est pas un simple tube conducteur de l'air); 2. 1824 fig. fil conducteur « principe qui guide une recherche » (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 38). Réfection de l'a. fr. conduitor (ca 1243 [ms. Richel. 1526] Geoff., VII. estaz du monde, fo49eds Gdf.) issu du lat. conductor qui à basse époque prit le sens du lat. ductor (1066 conductor « celui qui conduit » ds Nierm.). Fréq. abs. littér. : 852. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 230, b) 1 317; xxes. : a) 1 420, b) 1 012. Bbg. Gohin 1903, p. 357. − Lew. 1960, p. 21.