| * Dans l'article "CONDOLÉANCE,, subst. fém." CONDOLÉANCE, subst. fém. Témoignage de la part que l'on prend à la douleur d'autrui. A.− Au sing., vx, rare : 1. ... le professeur (...) ne donnait pas une seule condoléance qu'on eût pu croire feinte (...). Aux pieds d'un lit de mort, c'était lui (...) qui était le grand seigneur.
Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 342. − Loc. Avoir un air, une mine de condoléance. Par condoléance. En prenant part à la douleur (de qqn). B.− Gén. au plur. : 2. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil.
Camus, L'Étranger,1942, p. 1125. SYNT. Adresser, envoyer, faire, offrir, présenter ses condoléances; lettre, visite de condoléance(s). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃dɔleɑ
̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. ,,Plusieurs noms ne peuvent être employés qu'au pluriel : annales, besicles, catacombes, décombres, doléances et condoléances, fonts baptismaux, frais, funérailles, grègues, mânes, nippes, obsèques, prémices, tenailles, ténèbres et vêpres`` (Gramm. Lar. 1964, p. 23). Ac. 1932 fait la même rem., ainsi que Lar. encyclop. et Dub. enregistre le mot au pluriel. Étymol. et Hist. Av. 1475 avoir condoléance (G. Chastellain, Chron., I, 62, 14 ds Heilemann Chastellain, p. 113); 1675 lettre de condoleance (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. ds FEW, t. 2, p. 1022b). Dér., d'apr. doléance, de l'a. fr. condoloir « s'affliger avec quelqu'un » 1279 (Laurent, Somme, ms. Troyes, fo43 vods Gdf. Compl.) du lat. chrét. condolere « id. » avec infl. de l'a. fr. doloir (lat. dolēre). Fréq. abs. littér. : 125. DÉR. 1. Condoléancer, verbe trans.,rare. Présenter ses condoléances (à quelqu'un). La marquise d'Amoncourt (...) avait pu répondre à quelqu'un qui était venu la condoléancer sur la mort de son père (Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 477).− 1reattest. 1921 id.; de condoléance, dés. -er. − Fréq. abs. littér. : 1. 2. Condoléant, ante, adj.Qui prend part à la douleur d'autrui. Je me retirai sans réclamer même le traitement qui m'était dû, sans recevoir ni une faveur ni une obole de la cour; je fermai ma porte à quiconque m'avait trahi; je refusai la foule condoléante et je pris les armes (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe,t. 3, 1848, p. 245).P. méton. Voyant qu'il [Rodolphe] avait la mine allongée, il [le poëte] crut devoir prendre un ton condoléant (Murger, Scènes de la vie de bohème,1851, p. 257).− [kɔ
̃dɔleɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. − 1reattest. 1782 Visiteurs condoléans (Mercier, Tableau de Paris, t. 9, p. 239 ds Gohin p. 234); formé sur condoléance d'après les groupes tels que [mouvoir] mouvant/ mouvance; [vaquer], vacant/vacance. − Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Gohin 1903, 234 (s.v. condoléant). − Laurie (X.). Sur qq. néol. de Proust. Vie Lang. 1972, p. 623 (s.v. condoléancer). |