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CONCISION, subst. fém.
A.− [En parlant d'écrits, de paroles ou p. méton. de leur auteur] Qualité de ce qui est concis. La concision du style. Saint-Augustin est celui qui ne déçoit jamais. Si forte est sa concision qu'il paraît à jamais préservé du malheur de vieillir (Green, Journal, Le Bel aujourd'hui,1955-58, p. 10):
Le ton des gesta pinguinorum ne s'écarte jamais de la simplicité. La narration y est rapide et d'une concision qui va parfois jusqu'à la sécheresse. Les réflexions sont rares et en général judicieuses. A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 145.
B.− P. ext. [En parlant d'un autre mode d'expression, tel que la peint., la mus.] La concision et la sobriété dont la musique moderne n'a pas toujours donné l'exemple (H. Potiron, La Mus. d'église,1945, p. 121).
P. anal. Ce qui est dépouillé. Pas de flots d'étoffes, pas d'ampleurs soyeuses (...) La nudité dans sa concision redoutable (Hugo, L'Homme qui rit,t. 3, 1869, p. 88).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sizjɔ ̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1488 ling. « suppression, coupure [apocope ou syncope] » (La Mer des Histoires, I, 128c, édit. 1491 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 35 : Gadgad... est interprété concision ou coupure) − 1556 ds Hug.; 2. 1706 « qualité de ce qui est concis » (Grimarest, Addit. Vie de M. Molière, 155 ds Quem.). Empr. au lat. class. concisio, -onis proprement « action de couper » ling. « syncope » en b. lat.; 2 par infl. sém. de concis*. Fréq. abs. littér. : 78. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 36.