| COMPENSATOIRE, adj. Qui établit ou constitue une compensation. Indemnité compensatoire. Une mesure compensatoire s'impose (Bernanos, L'Imposture,1927, p. 385).L'inconscient exerce une action compensatoire vis-à-vis du conscient (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 527).− PHONÉT. Allongement* compensatoire. Rem. 1. Ling. 1972 enregistre le syntagme procédés compensatoires désignant ,,des types d'articulation différents qui permettent d'obtenir le même effet acoustique``. 2. On rencontre ds la docum. le synon. compensatif. Toute place qui ne serait qu'un simple préceptorat élémentaire, ne me semble guère pouvoir être acceptée, à moins d'avantages compensatifs (Renan, Lettres intimes, 1842-45, pp. 294-295). La prononciation répare la perte d'une syllabe par des allongements ou des silences compensatifs (Darmesteter, Revue critique, 3 juin 1876, p. 374 ds Littré). Attesté ds Littré, Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. Lang. fr., Guérin 1892 et Quillet 1965. Les mêmes dict., hormis Lar. Lang. fr. enregistrent aussi l'adv. compensativement. D'une manière qui établit une compensation. C'était la maxime favorite de Napoléon Ierque toutes les fois qu'il était nécessaire de créer une dépense nouvelle, il fallait compensativement réduire une dépense ancienne (Buffet, Au Corps législatif, Monit. univ., 7 juillet 1868, p. 889, 4ecol. ds Littré). Prononc. : [kɔ
̃pɑ
̃satwa:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1823 compensatoire « qui compense » (Boiste, Add. ds Quem. Fichier); 1842-45 compensatif (Renan, loc. cit.); 2. 1876 phon. allongements compensatifs (Darmesteter, supra); 1933 allongement compensatoire (Mar. Lex., s.v. allongement). Dér. de compenser*; suff. -(at)if*; -atoire (-oir*). Déjà b. lat. compensativus « qui compense ». Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. |