| COMPARAÎTRE, verbe intrans. A.− DROIT 1. Comparaître devant qqn, au tribunal, à la barre. Se présenter en justice, personnellement ou par mandataire légalement admis, selon les formes prévues par la loi. Comparaître en personne (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 3, 1821-24, p. 93).Il comparaîtra en qualité de témoin (Clemenceau, Vers la réparation, 1899, p. 379). 260. Après une année d'épreuve, (...) l'époux demandeur pourra faire citer l'autre époux à comparaître au tribunal (Code civil,1804, p. 48; cf. également comparution ex. 1). 2. P. ext. Se présenter devant un officier ministériel pour la rédaction d'un acte (cf. R. Martin du Gard, Le Testament du Père Leleu, 1920, p. 1159; cf. également comparant ex. 1). B.− P. anal. 1. [En parlant de l'âme après la mort] Paraître devant Dieu, au tribunal divin, pour être jugé en jugement particulier : 1. Et, pécheur, je mourus sans prêtre ni prière,
...
Et comparus devant le Seigneur irrité,
Chargé de tout le poids de mon iniquité.
A. Dumas Père, Hamlet,1848, I, p. 186. 2. [En parlant d'une pers. vivante] Se présenter devant quelqu'un ayant autorité sur cette personne. Aristide, ayant appris (...) qu'Henriette comparaissait devant son père et sa mère, était allé écouter à la porte (Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard,1860, p. 206). C.− Au fig. : 2. ... si vous jugez, vous serez jugé aussi. Plus tard vous comparaîtrez devant les siècles, et vous savez assez l'histoire pour avoir apprécié les sentiments et les actes qui engendrent la vraie grandeur.
Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 166. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃paʀ
εtʀ
̥], (je) comparais [kɔ
̃paʀ
ε]. Ds Ac. 1694-1932. Ac. 1694, 1718 : comparoistre; Ac. 1740-1798 : comparoître. Étymol. et Hist. xives. [date du ms.] (Bersuire, fo40 [ms. B.N. 20312 ter] ds Littré). Réfection d'apr. paraître* de l'a. fr. comparoir*. Fréq. abs. littér. : 405. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 705, b) 411; xxes. : a) 819, b) 403. |