| COMMUNIANT, ANTE, part. prés. et subst. I.− Part. prés. de communier*. II.− Subst. Celui, celle qui reçoit la communion eucharistique : 1. Le curé était aveugle (...). Le vicaire donnait la communion pour son curé, parce que celui-ci n'aurait pu déposer la sainte hostie sur les lèvres des communiants.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 404. − En partic. Premier(ère) communiant(ante). Celui, celle qui fait sa première communion : 2. Il se voyait premier communiant, dans la chapelle, tremblant d'émoi devant l'hostie qui, pour la première fois, s'approchait de lui...
R. Martin du Gard, Les Thibault,La Mort du père, 1929, p. 1264. ♦ P. métaph. P. plais. Personne habillée en blanc (comme un premier communiant) : 3. Et nous autres donc! Toujours en coutil blanc! Comme aux bains de mer croyez-vous! On n'est pas beau comme ça? Des communiants, quoi!
Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 162. Personne pure, innocente (comme l'enfant qui fait sa première communion) : 4. Est-ce que monsieur vous paie pour (...) débiter des horreurs, sur un ton de première communiante à vous donner le bon Dieu sans confesse?
Bernanos, La Joie,1929, p. 620. Rem. On rencontre ds la docum. communiants au sens de « ceux qui partagent les mêmes sentiments, les mêmes idées » : 5. ... il manque ce qui donne de la vie, de la chaleur à une société, il manque, à défaut d'affection de cœur, les affections cérébrales nouées entre les communiants d'une même pensée, d'une même élaboration intellectuelle.
E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 681. Prononc. et Orth. : [kɔmynjɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 103. |