| COMMUER, verbe trans. Commuer en.[Gén. avec une idée d'amoindrissement, de moindre gravité] A.− Vieilli. Changer une chose, transformer une chose en une chose autre. L'Orient commua ses institutions despotiques en des monarchies plus modérées (Chateaubriand, Essai sur les Révolutions,t. 2, 1797, p. 279).Quatre jours de salle de police au cavalier Laviolette « pour avoir collé une bougie au dos de sa brosse à pansage et commué ainsi ce meuble en chandelier » (Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 1repart., 3, p. 31). B.− DR. Transformer une peine en une peine moindre. Commuer la peine de mort en celle de prison perpétuelle (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Condamné à mort, 1883, p. 1259). − P. métaph. La mort commuée en lâcheté, vous appelez cela une grâce (Gozlan, Le Notaire de Chantilly,1836, p. 183). Rem. Les dict. gén. du xixeet du xxes., dont Ac. 1835-1932, enregistrent commuable, adj. ,,Qui peut être commué`` (Ac. 1835-1932). Peine commuable (ibid.). Prononc. et Orth. : [kɔmɥe], (je) commue [kɔmy]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1365 « transformer, changer » (Oresme, Monnoies, 11 ds Quem.); 1467 commuer le criminel en civil (Ordonnance ds Bartzsch, p. 63); 1548 commuer la peine de mort (Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. Assézat, t. 1, p. 319). Empr. au lat. class. commutare « changer complètement » francisé d'apr. muer*. Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. Gohin 1903, p. 311 (s.v. commuable). |