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COMMENTAIRE, subst. masc.
A.− CRITIQUE
1. Examen critique du contenu et de la forme d'un texte documentaire ou littéraire, en vue d'une lecture plus pénétrante de ce texte. Un commentaire historique, littéraire, philologique; des éditions avec commentaires. Sans préface ni commentaires (Bloy, Journal,1902, p. 116).Un pénétrant commentaire de la Prose à des Esseintes (Benda, La France byzantine,1945, p. 122):
1. Cette année seulement, ai-je peut-être éprouvé jusqu'au tréfonds ce que la lecture et le commentaire d'un texte peuvent vous révéler d'ultime, même sur des auteurs dont vous croyiez qu'ils n'avaient plus rien à vous apprendre. Du Bos, Journal,1927, p. 197.
Commentaire perpétuel. Explication qui suit un texte ligne à ligne. Le texte des « Oraisons funèbres » y est accompagné d'un commentaire perpétuel, grammatical et littéraire (Lemaitre, Les Contemporains,1885, p. 184).
2. P. anal. [En parlant d'une œuvre appartenant à un autre art (musical, pictural, etc.)] Stendhal, dans le sublime commentaire qu'il nous a laissé du tableau de Léonard (Alain, Propos,1934, p. 1207).
B.− P. ext.
1. Explication, éclaircissement sur un objet peu familier. Appeler, nécessiter un commentaire :
2. Il faut ajouter en matière de commentaires que le fer à cheval est un talisman d'une grande force et d'une énergie très étendue. Gobineau, Nouvelles asiatiques,Annexe, 1876, p. 343.
2. Jugement, interprétation (nés d'une réaction individuelle face à un événement) :
3. Le « shake-hand » plein d'émotion que, en pénétrant dans le vestibule de la Raspelière, et en manière de condoléances pour la mort du pianiste, Brichot donna au patron, ne provoqua de la part de celui-ci aucun commentaire. Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 899.
Spécialement
a) [Dans le vocab. de la presse, écrite, parlée, télévisée] Article ou partie d'article exprimant le jugement personnel du journaliste par opposition à l'information donnée qui doit être objective (d'apr. Voyenne 1967) :
4. Le lendemain matin, 11 juin, les commentaires de la radio et de la presse sont dithyrambiques et funèbres. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 258.
b) P. ext. ,,Texte juxtaposé aux images servant à expliquer ou à commenter des films de nature documentaire ou à caractère didactique`` (Giteau 1970).
Fam. Jugement malveillant ou ironique du comportement d'autrui :
5. Depuis qu'il avait résolu, dans ce village perdu, afin d'éviter les commentaires, de faire passer Valentine pour sa femme, un même regret, un même remords le désolaient. Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 344.
Sans commentaire!
Interjection, souvent formulée en incise, qui tend à exprimer la stupeur, la colère, comme si le locuteur était dans l'impossibilité de mettre à jour ses sentiments ou méprisait de le faire. Se passer, s'abstenir de (tout) commentaire :
6. − Cent sous, mon cher! Il a eu le front de m'offrir cent sous. Sans commentaire, n'est-ce pas. Un vieil ami, avec lequel j'ai toujours partagé sans compter... Miomandre, Écrit sur de l'eau,1908, p. 55.
Interjection signifiant que l'on refuse la discussion à propos d'une décision prise, en arguant de son autorité. MmeClovis fut congédiée sans commentaire (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 138).
Rem. On trouve chez G. Sand la var. commentation employé ironiquement comme synon. de commentaire. À droite commentation de ces paroles du Christ : « les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers! » (Lélia, 1833, p. 29).
C.− P. méton. [Emploi au plur., comme titre d'ouvrage] Chronique relatant des événements dont l'auteur fut le protagoniste et qu'il commente au fur et à mesure. César a plaidé lui-même la cause de son immortalité dans ses commentaires (Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 106).
Prononc. et Orth. : [kɔmɑ ̃tε:ʀ]. Selon Grammont Prononc. 1958, p. 91, pour qui ,,la prononc. d'une consonne double à l'intérieur d'un mot est contraire au génie de la langue, puisqu'elle a simplifié toutes les consonnes doubles dans les mots de son vieux fonds``, l'hésitation est possible en ce qui concerne, entre autres, commentaire. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1485 au plur. « exposés, mémoires » (Gaguin, Comm. de Cés., prol. ds Gdf. Compl.); av. 1577 (Montluc, B. de, Commentaires); 2. 1675 « addition que l'on fait à une histoire » (J. H. Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle). Empr. au lat. class. commentarium « recueil de notes, mémoire, compte rendu » (Caesaris commentarii) et « interprétation, notes sur des écrits ». Fréq. abs. littér. : 998. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 021, b) 928; xxes. : a) 1 526, b) 1 956.