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COMMENDATAIRE, adj.
DR. ANC.
A.− Qui jouit d'un bénéfice en commende. Abbé commendataire. On prétendait garder des abbés commendataires, et l'on ne voulait point de religion (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 187).Il en fut de l'abbaye de Notre-Dame de l'Atre, ainsi que de toutes les autres. Sous le régime des abbés commendataires, elle déclina (Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 140).
Emploi subst. :
Quand il y avait beaucoup d'enfants dans une famille noble, on en destinait un à l'église : (...) il devenait prince, abbé, commendataire ou évêque selon qu'il avait plus ou moins de dispositions à l'apostolat. Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 367.
B.− Qui est tenu en commende. Abbaye commendataire.
Rem. On rencontre ds la docum. le composé prieur-commendataire. Joachim de la Chétardie, conseiller-clerc au parlement de Paris, et prieur-commendataire de Saint-Cosme (Sainte-Beuve, Poésies, 1828, p. 304).
Prononc. : [kɔmɑ ̃datε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1468 commandataire de l'abbaye (Ord., XVII, 117 ds Gdf.); 1477-79 abbé commandataire (J. Nicolay, Kalendr. des guerr. de Tournay ds Gdf. Compl., s.v. commendataire). Empr. au lat. médiév. commendatarius de même sens (1275 ds Mittellat. W. s.v.). Fréq. abs. littér. : 6.