| COMMANDITER, verbe trans. A.− DR. COMM. Pourvoir en capitaux une entreprise ou une personne de confiance d'une entreprise. Ricordi commanditait mon père, dont il était le grand ami (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 110).En Angleterre, c'était l'initiative privée qui tenait postes et messageries. Beaucoup de lignes étaient commanditées par des aubergistes (P. Rousseau, Hist. des techniques et des inventions,1967, p. 253): 1. ... des gens riches qui croient bien mériter de l'humanité en commanditant des entreprises de politique socialiste.
Sorel, Réflexions sur la violence,1908, p. 169. 2. M. Morhange, au moment où il entreprend de fonder La Revue marxiste, est commandité à cet effet de cinq millions par M. Friedmann.
A. Breton, Les Manifestes du surréalisme,1930, p. 125. B.− P. ext. [L'obj. désigne un particulier] − Péj. Payer une personne pour en faire son agent secret. Caffiaux (...) était un traître, un mouchard des patrons de l'Abîme, qui l'auraient commandité pour faire causer les hommes (Zola, Travail,t. 1, 1901, p. 26). − P. iron. Entretenir une maîtresse. Il [votre mari] commandite depuis un mois une ingénue nommée Blanche de Montglave (É. Augier, Jean de Thommeray,1874, p. 328). Prononc. et Orth. : [kɔmɑ
̃dite]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1809 part. passé maison commanditée (Avis du Conseil d'État du 17 mai, en interprétation des art. 27 et 28 du Code de commerce d'apr. A. Weil ds Fr. mod., t. 13, p. 123); 1836 commanditer (Balzac, La Vieille Fille, Œuvres, t. VII, p. 111, ibid.). Dér. de commandite*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 21. |