| COMMANDERIE, subst. fém. HIST. [De la seconde moitié du xiiiesiècle à la Révolution] Dignité et bénéfice accordé aux chevaliers de certains ordres militaires et religieux (ordre des Templiers, ordre de Malte, ordre teutonique, etc.). Le Roi. − Dites-lui de se faire valoir plus encore sous les armes. Je veux l'honorer de la première commanderie (Camus, Le Chevalier d'Olmedo,adapté de F. Lope de Vega, 1957, 2ejournée, 12, p. 776).− P. méton. Résidence du chevalier honoré de cette dignité ou commandeur*. De Mayence l'ordre teutonique se ramifie jusqu'à Coblentz, où une de ses commanderies prend pied (Hugo, Le Rhin,1842, p. 119).C'était une antique commanderie de templiers qui gouvernait jadis le pays de Thorenc (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Sur les chats, 1886, p. 1062).Toutes les localités ou propriétés appelées « la commanderie » ont été bâties ou possédées par les chevaliers de l'ordre de Malte (Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 1104). Prononc. et Orth. : [kɔmɑ
̃dʀi]. Fér. 1768 : ,,Tous ces mots venant de commendare, il faut les écrire avec un e, commende, etc.`` Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1387 commenderie (A. N. MM 3, fo31 vods Gdf. Compl.). Dér. du rad. de commandeur*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 27. |