| COLOCASE, subst. fém. Plante de la famille des Aroïdées cultivée dans l'ancienne Égypte et encore de nos jours, principalement dans les pays de climat chaud, pour ses tubercules et ses feuilles comestibles, et dont certaines variétés acclimatées servent de plantes d'ornement : Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert.
Que tirais-je à la gourde de colocase?
Quelque liqueur d'or, fade et qui fait suer.
Rimbaud, Derniers vers,Larme, 1872, p. 149. Prononc. et Orth. : [kɔlɔka:z]. Dernière transcr. de colocasie ds DG : kò-lò-kà-zi. Land. 1834, s.v. colocasie : ,,On l'appelle aussi colcas ou culcas``. La docum. donne d'autres var. : colocasia (cf. Hugo, Les Orientales, 1repréf., 1829, p. 4; É.-A. Carrière, Encyclop. horticole, 1862, p. 117), colocazia (cf. Du Camp, Le Nil, 1854, p. 23, 88). Étymol. et Hist. 1547 colocasse (J. Chesneau, Voyage de M. d'Aramon ds Delb. Notes d'apr. DG); 1552 colocasie (Rabelais, Quart Livre, chap. LII, éd. R. Marichal, p. 216). Empr. au lat. impérial colocasia désignant la racine d'une plante égyptienne, et cette plante elle-même (André Bot.), empr. lui-même au gr. de mêmes sens κ
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α. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Klein (P.). Une Méprise de Victor Hugo? colocasia. Fr. mod. 1952, t. 20, pp. 107-110. − Temple-Patterson (H.). La Colocasia de Victor Hugo. Fr. mod. 1953, t. 21, pp. 184-190. |