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COLLÈGUE, subst.
A.− Celui ou celle qui, à l'intérieur d'une institution publique ou privée, est revêtu de la même fonction ou de la même charge que d'autres. Cher collègue; collègue du Parlement, collègue de bureau. L'évêque et ses collègues, dociles aux ordres du souverain pontife (Montalembert, Hist. de ste Élisabeth de Hongrie,1836, p. 295):
1. Monsieur De Tracy, mon collègue au sénat, et mon confrère à l'institut national, prouve, avec beaucoup de sagacité, que toute idée de corps extérieurs suppose des impressions de résistance; ... Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 293.
2. J'allais à petits pas, oublieux des paperasses, du bureau, du chef, des collègues, des dossiers. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Souvenir, 1884, p. 534.
3. ... il [le docteur Guttierez] était dans les meilleurs termes avec Mme R., la doctoresse, sa collègue à l'hôpital Sadiki. Gide, Journal,1943, p. 223.
P. ext. Celui ou celle qui, dans un ensemble donné, exerce le même genre d'activités que d'autres. Pierre Henry m'avoue que le même sentiment l'anime, mais vis-à-vis de ses collègues musiciens (P. Schaeffer, À la recherche d'une mus. concr.,1952, p. 104).
Fam. Camarade de jeu ou de plaisir. L'autre gamin était en extase devant les astuces de son collègue, et se pouffait (Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 99).
B.− Synon. rare et impropre de confrère* (cf. supra ex. 1) :
4. Pierre Corneille lui-même allait à l'académie voter, avec tous ses autres collègues, à l'unanimité, pour l'élection de Jean Racine. Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 459.
Prononc. et Orth. : [kɔ(l)lεg]. [l] simple ds Lar. Lang. fr. et Passy 1914; cf. aussi ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841 et Nod. 1844. [ll] double, qui est une prononc. pédante, ds Pt Lar. 1968, Warn. 1968 et Nyrop Phonét. 1951, § 130; cf. aussi ds Land. 1834, Fél. 1851, Littré et DG. [l] ou [ll] ds Dub. et Pt Rob. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1520 [impr. 1544] « celui qui exerce la même charge qu'un autre » (Seyssel, trad. d'Appien, Les Guerres civiles, L. V, ch. 5 ds Hug.); p. ext. 1872 opp. « ami » (A. Daudet, Tartarin de Tarascon, p. 180). Empr. au lat. class. collega « collègue dans une magistrature; compagnon, camarade »; le sens « ami » du fr., peut-être sous l'infl. du prov. (à Marseille d'apr. FEW t. 2, p. 896b). Fréq. abs. littér. : 1 359. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 888, b) 1 619; xxes. : a) 2 699, b) 1 676.