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COCHÈRE, adj. fém.
Porte cochère. Grande porte à deux battants, qui permet le passage des voitures (hyppomobiles, puis automobiles). Une maison à porte cochère (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 136).La porte cochère était ouverte à deux battants (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 3, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 150).Qui se souvient des amants dérangés sous la porte cochère (Aragon, Le Roman inachevé,1956, p. 91):
La voiture s'était arrêtée, le valet de pied demanda la porte cochère, les chevaux piaffèrent jusqu'à ce qu'elle fût ouverte toute grande, et la voiture s'engagea dans la cour. Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 724.
Loc. Ouvrir des yeux comme des portes cochères. Il éclata : − Ah çà! Qu'est-ce que vous foutez là, vous, à me regarder avec des yeux comme des portes cochères? (Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 46).
Rem. Noter chez Colette le syntagme entrée cochère. Même sens que porte cochère. Grande maison grave, revêche avec sa porte à clochette d'orphelinat, son entrée cochère à gros verrou de geôle ancienne (La Maison de Claudine, 1922, p. 8).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʃ ε:ʀ]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1611 porte cochere (Cotgr.). Dér. de coche « chariot couvert »; suff. -ier*, fém. -ière*, réduit à -er, -ère apr. -ch-. Fréq. abs. littér. : 348. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 348, b) 992; xxes. : a) 374, b) 425. Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 298.