| COAR(C)TÉ, ÉE,(COARTÉ, COARCTÉ) adj. A.− PATHOL. [Appliqué à un organe, un conduit naturel] Qui présente un rétrécissement congénital. Intestin coarcté. − ENTOMOL. Chrysalide coarctée. ,,Dont la larve est enfermée dans sa peau desséchée, de façon à ne laisser voir aucune des parties de l'insecte parfait`` (Lar. 19e). L'enveloppe (...) des chrysalides coarctées (...) ne peut être regardée comme le cuir : c'est plutôt une espèce d'épiderme corné (Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 2, 1805, p. 560). B.− P. anal. PSYCHOL. [Dans la terminol. de Rorschach, appliqué à une pers.] Type d'individu dépressif, replié sur lui-même, ne manifestant aucune tendance à l'extraversion. Il [Rorschach] y ajoute le type coarté (qui n'interprète ni par couleur ni par mouvement) : maniaque ou dépressif, et le type ambiéqual (interprète par la couleur autant que par le mouvement) (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 16). Rem. Attesté ds la plupart des dict. mod. de psychologie. Prononc. et Orth. Seule transcr. ds Littré : ko-ar-kté, fém. -ktée. Les dict. gén. n'enregistrent pas coarté, mais cf. Mounier, loc. cit. Étymol. et Hist. 1. 1478 les matieres coartees (La Grande Chirurgie de Guy de Chauliac, trad. N. Panis, f. 237 ds Sigurs, p. 328); 1547 coarctee (Budé, Instit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 46 ds Hug.) − 1611, Cotgr.; 1805 chrysalides coarctees (Cuvier, loc. cit.). Empr. au lat. class. coartatus, part. passé de coartare (transcrits sans fondement coarctare, coarctatus dans les manuscrits; dér. de artare, artatus [arctare, arctatus], « serrer, resserrer », notamment dans le domaine médical). Fréq. abs. littér. : Coarcté : 1. Coarté : 1. Bbg. Amar (G.). Ernest Renan et le vocab. Vie Lang. 1971, p. 557. |