| COACTIF, IVE, adj. A.− DR. Qui a le droit ou le pouvoir de contraindre. Autorité coactive, pouvoir coactif. Synon. contraignant.Cette juridiction coactive exercée par les papes, exercée par les conciles (Lamennais, De la Religion,2epart., 1826, p. 123): ... qu'une administration n'est solide que quand elle est conforme à la raison; que ce n'est que de cette manière que sa puissance coactive est respectée; ...
Baudry des Lozières, Voyage à la Louisiane,1802, p. 295. − Qui a le caractère d'une coaction*. Action coactive. À moins de recourir aux commissions militaires, la force coactive lui manquait, car les juges demeuraient électifs (G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 459). B.− PHILOS. (mor.). Qui agit sur le libre arbitre (cf. coaction B). C.− LING. Verbe coactif. Verbe qui sert à exprimer une action comportant un effort. Rem. Les dict. attestent a) Le subst. masc. coacteur. Dans la Rome antiq.
α) Collecteur d'impôts.
β) Celui qui dans les ventes publiques recueillait l'argent pour les objets vendus. b) Le subst. fém. coactivité. Qualité d'une force coactive (attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet plus rarement du xxes. à partir de Ac. Compl. 1842). Prononc. et Orth. : Dernière transcr. ds DG : kò-àk'-tǐf', fém. -tîv'. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1282 (H. de Gauchi, Gouv. des princes de Gille Colonne, Ars. 5062, fo193 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. coactivus qui au Moy. Âge (xiies. ds Mittellat. W. s.v.) prit le sens actif de « cogens » (après avoir eu en b. lat., le sens passif « coactus »). Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Gohin 1903, p. 259 (s.v. coacteur). |