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CLÉMATITE, subst. fém.
Plante sarmenteuse (Renonculacées) dont la variété la plus répandue est la clématite des haies ou herbe aux gueux, vigne blanche, viorne, à feuilles opposées, dentelées, à petites fleurs blanches, à graines garnies de longues aigrettes plumeuses et dont les variétés cultivées présentent de grosses fleurs blanches, roses ou violettes, très ornementales. Berceau de clématites. Les clématites amoureuses, allongeant les bras, pomponnées d'aigrettes blanches (Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1346).La petite Mathilde (...) raide sous sa toilette de clématite sauvage à fleurs blanches (Renard, Poil de carotte,1894, p. 205):
1. ... rien n'obligeait les botanistes français à accepter la ridicule nomenclature de Linné, alors que la nomenclature populaire est d'une richesse admirable. Pour le seul mot clematis vitalba ou clématite, en véritable français, viorne, du latin viburnum, il n'y a pas dans la langue et dans les dialectes moins d'une centaine de noms; en voici quelques-uns, parmi lesquels on pouvait choisir : aubevigne, vigne blanche, vignolet, fausse vigne, veuillet, vioche, vigogne, viorne, vienne, vianne, viaune, liaune, liane, viène, vène, liarne, iorne, rampille, et des mots composés très pittoresques : barbe de chèvre, barbe au bon Dieu, cheveux de la Vierge, cheveux de la Bonne Dame, consolation des voyageurs. À quoi bon alors le mot clématite (qui n'est d'ailleurs pas laid)? Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, pp. 42-43.
2. ... dans le jardin contigu, la rare clématite − celle qui montrait sous la pulpe blanche de sa fleur, comme un sang faible courant sous une peau fine, des veinules mauves − ouvrait une cascade lumineuse d'étoiles à six pointes... Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 119.
− P. anal. (de couleur). Ses yeux divins de clématite (Verlaine, Œuvres complètes,t. 1, Jadis et naguère, 1884, p. 358).
Prononc. et Orth. : [klematit]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. a) 1559 clématide (Dioscoride, trad. M. Mathée, 217a ds Rom. Forsch., t. 32, p. 32); b) 1572 clematite (Jean des Moulins, Comment. sur Mathiole, 378 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 457). a empr. au lat. impérial clematis, -idis « clématite », gr. κ λ η μ α τ ι ́ ς, ι ́ δ ο ς; b lat. clematitis, -idis « aristoloche clématite », gr. κ λ η μ α τ ι ̃ τ ι ς, ι ́ δ ο ς; v. André Bot., pp. 93-94. Fréq. abs. littér. : 93.