| CLYSTÈRE, subst. masc. MÉD. ANC. Lavement d'eau (parfois additionnée d'un médicament) injectée dans le rectum. Donner, administrer, prendre un clystère : 1. Il est amplement cocu, et c'est bien fait pour cet homunculus dont toute la science médicale se hausse à donner un clystère.
A. France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,1893, p. 352. − P. métaph. : 2. Ainsi, toujours, vers l'azur noir
Où tremble la mer des topazes,
Fonctionneront dans ton soir
Les lys, ces clystères d'extases!
Rimbaud, Poésies,Ce qu'on dit au poète..., 1871, p. 115. − P. ext. La seringue servant à pratiquer cette injection. Le clystère de M. Purgon en guise de sceptre (Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 284). Prononc. et Orth. : [klistε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. : ,,quelques-uns, peu attentifs à l'étymologie écrivent clistère``. Étymol. et Hist. 1256 clistere (A. de Sienne, Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 54); 1478 clystere (Le Guidon en françois, trad. N. Panis, f. 168 d'apr. Sigurs, p. 527). Empr. au lat. impérial clyster, -eris, lui-même empr. au gr. κ
λ
υ
σ
τ
η
́
ρ « lavement, seringue ». Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 166. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 56. − Lew. 1960, p. 111. |