| CLUBISTE, subst. masc. A.− Membre d'un club politique (cf. club A). Les clubistes ne répugnaient pas aux manifestations provocantes (Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 543). − Vx, péj. Révolutionnaire agissant avec les clubs. Quand il [Figaro] (...) se met à se tourner vers le parterre, et à lui raconter sa vie en drapant la société et en satirisant toutes choses, il est pédant, il y a un commencement de clubiste en lui (Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 6, 1851-62, p. 235). B.− Membre d'un cercle aristocratique, ou plus récemment, d'une association sportive (cf. club B, C). Le duc de Montmorency, un clubiste bavard et potinier, travaillant à plaire à tout le monde (E. et J. de Goncourt, Journal,1890, p. 1226). Prononc. et Orth. : [klœbist] ds Lar. Lang. fr.; [klybist] ds le reste des dict. : Pt Rob. (qui donne la possibilité d'entendre [ə] muet à la finale), Passy 1914 et aussi Land. 1834, Fél. 1851, Littré et DG (qui note comme vieilli la prononc. klò-bĭst'). Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1784 (Journ. de Paris, 7 févr. ds Proschwitz Beaumarchais, p. 330). Dér. de club1*; suff. -iste*. Le terme s'est surtout répandu à l'époque de la Révolution au sens de « membre d'un club révolutionnaire » (cf. Frey, p. 116) et en ce sens a été empr. par l'anglais. Fréq. abs. littér. : 10. |