| CLOU(T)IÈRE,(CLOUIÈRE, CLOUTIÈRE) subst. fém. A.− Pièce de fer percée de trous servant à former les têtes des clous : Il forgeait des rivets à six pans. Il posait les bouts [de fer] dans une clouière, écrasait le fer qui formait la tête, aplatissait les six pans, jetait les rivets terminés...
Zola, L'Assommoir,1877, p. 529. B.− Boîte à compartiments dans laquelle on range les clous. Prononc. et Orth. : [klutjε:ʀ]. Dernière transcr. de clouière ds DG : klou-yêr. La majorité des dict. enregistrent cloutière tout en indiquant les var. suiv. jugées vieillies ou dial. : clouère (Besch. 1845, Lar. 19e− Lar. Lang. fr.), clouière (ibid. ainsi que Guérin 1892 et DG; cf. aussi ex.), cloutère (Lar. 19e− Lar. Lang. fr., DG et Guérin 1892), clouvière (Besch. 1845, Lar. 19e− Lar. Lang. fr., en outre Littré, Guérin 1892, et DG). Étymol. et Hist. 1. 1382-84 clouyére « pièce de fer percée de trous » (Compte du Clos des Galées de Rouen au XIVes., p. 101 ds IGLF); 1676 cloüiere, cloutiere (Félibien Dict., p. 532); 2. 1771 cloutière « boîte à compartiments » (Trév.). Dér. de clou*, suff. -(t)ière*. Le t est prob. dû à l'infl. de clouter*, cloutier*, clouterie*. Fréq. abs. littér. Clouière : 5. |