| CLINICIEN, subst. masc. A.− Médecin, généralement de clinique hospitalière ou privée, qui procède par examen direct du malade : 1. Clinicien remarquable, interne des hôpitaux, sorti troisième de sa promotion, un moment professeur de gynécologie à la faculté de Toulouse, (...) le docteur Labat faisait figure d'homme d'élite partout où il paraissait et s'exprimait.
Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 166. − P. métaph. : 2. − Chantal, disait le soir même M. de Clergerie, après une telle épreuve, la plus grave que tu aies connue, et qui va retentir sur ta vie tout entière, je pense que la nécessité s'impose du choix d'un conseiller ferme et sagace, d'un véritable clinicien des âmes.
Bernanos, L'Imposture,1927, p. 530. − Emploi adj. Médecin clinicien. B.− En partic. Médecin expérimenté au diagnostic très sûr : 3. Ricarda était trop bon clinicien et trop maître de soi pour ne pas glisser dans ses textes des confidences permettant au lecteur d'être renseigné sur l'état du clinicien observateur de lui-même.
Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 376. − P. anal. : 4. Il [le docteur Labat] le fit sous forme d'études, en clinicien penché sur le corps rustique comme sur un organisme de chair, ...
Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 172. Rem. On rencontre ds la docum. auto-clinicien. Clinicien qui observe sa propre maladie. En emploi métaph. Barrès est un auto-clinicien (Renard, Journal, 1906, p. 1030; cf. supra ex. 3). Prononc. et Orth. : [klinisjε
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1838 subst. (Ac. Compl. 1842). Dér. de clinique*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér. : 29. |