| * Dans l'article "CLARINETTE,, subst. fém." CLARINETTE, subst. fém. A.− Instrument à vent, à bec et à anche. Jouer de la clarinette. Au début du XVIIIesiècle on connaissait le clarinet qu'on appelait aussi hautbois de forêt. Clarinet a dû engendrer clarinette (Rougnon1935, p. 220).Clarinette alto, basse, contrebasse; une ritournelle, un solo de clarinette; un concerto pour clarinette. La clarinette dont le chant est aigrelet et velouté (Huysmans, À rebours,1884, p. 63): Le son chaud de la clarinette, à la fois rude et velouté, éclatant dans l'aigu, sombre, mais riche, dans les notes graves du chalumeau, appelle l'idée du brun rouge, du rouge Van Dyck, du grenat.
A. Lavignac, La Mus. et les musiciens,1895, p. 212. − Arg., vieilli. Fusil. Le seul instrument auquel j'aie jamais touché est une clarinette de cinq pieds, c'est-à-dire un fusil de munition (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 290). B.− P. méton. Celui, celle qui joue de cet instrument. Venez, femme Colleville, dit en riant l'ancienne clarinette de l'Opéra-Comique en se tapant sur le genou (Balzac, Les Petits bourgeois,1850, p. 66). Rem. On rencontre ds la docum. le verbe clarinetter. Jouer de la clarinette. Isménie. − Êtes-vous musicien? Dardenbœuf. − Je clarinette un peu... le dimanche! (E. Labiche, Mon Isménie, 1853, I, 5, p. 283). Prononc. et Orth. : [klaʀinεt]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1753 « instrument à vent » (Encyclop. t. 3); 1786 p. méton. « personne qui joue de cet instrument » (Recherches sur Orléans, II, 360 ds IGLF); 2. p. anal., arg. de l'infanterie « fusil » 1808 (Hautel). Plus prob. dér. avec suff. -ette* du prov. clarin « hautbois » 1508 ds Pansier (dér. de clar « clair [d'un son] » xiiies. ds Rayn.) que dimin. de clarine* (Bl.-W.5); le suff. a peut-être été ajouté au prov. pour éviter l'homon. avec clarine. Fréq. abs. littér. : 122. DÉR. Clarinettiste, subst. masc.Musicien qui joue de la clarinette. Les concertos de [Weber et Mozart] sont les joyaux les plus précieux du répertoire des clarinettistes (Gevaert, Traité d'instrumentation,1885, p. 177).− [klaʀinεtist] ou [klaʀine-] par harmonisation vocalique. Rob. transcrit [e] fermé à la 3esyll.; Warn. 1968 note cette prononc. pour le lang. cour. Le reste des dict. donne [ε] ouvert. − 1reattest. 1834 (Land.); de clarinette, suff. -iste*. − Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 26. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 18. − Sain. Lang. par. 1920, p. 139. |