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CLAPOTIS, subst. masc.
Bruit léger, répété et prolongé que provoque soit l'agitation de la surface de l'eau soulevée par des ondes de vagues courtes qui s'entrechoquent, soit l'eau calme qui se heurte régulièrement à un obstacle (bateau) ou aux bords (jetée, port). Le clapotis de l'eau scandait l'envolée des heures de son bruit flasque et rythmé (J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 7).Le clapotis des vaguelettes contre la chaussée des étangs (Genevoix, Raboliot,1925, p. 308):
1. Au dehors, pas le plus léger bruit, quelquefois le sifflement des cordages... le frôlement des voiles... le clapotis des vagues qui battaient doucement la poupe du brick, et s'ouvraient au sillage phosphorescent du navire, voilà tout. Sue, Atar Gull,1831, p. 17.
2. Quand la nuit s'est fermée, réduisant la mer à son langage de clapotis, claquements de gueule, mâchouillement obscur entre les ventres des bateaux amarrés... Colette, La Naissance du jour,1928, p. 59.
− Spéc., MAR. Agitation prolongée de la mer due à des formations de houles de sens contraires. Clapotis de fond, de courant (Soé-Dup. 1906, Gruss 1952). Clapotis de marée (Gruss 1952).
Rem. Le mot est traité gén. avec ses synon. clapotage (ensemble des dict.) ou clapotement (Lar. encyclop., Dub.). Article distinct ds DG (où il apparaît comme néol.), Ac. 1932, Rob., Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. : [klapɔti]. Ds Ac. 1835 et 1878 à côté de clapotage. Ds Ac. 1932 en tant que vedette unique. Étymol. et Hist. 1792 (Romme, Dict., 165 ds Fr. mod., t. 25, p. 308). Dér. de clapoter*; suff. -is*. Fréq. abs. littér. : 77. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 306.