| CLAMPIN, subst. masc. A.− Pop. Celui qui traîne à la queue d'une troupe, d'un groupe en marche. Faire le clampin. Synon. traînard, retardataire. Rem. ,,Il s'emploie dans le langage familier en s'adressant aux enfants`` (Ac. 1932). Ils [les parents] n'ont pas repris Claude, resté à la charge de Mlle Mathilde qui me confie quelquefois le clampin (H. Bazin, Lève-toi et marche, 1952, p. 254). B.− Fig. et pop. Paresseux; fainéant. Synon. cossard, flémard.[L'ancien officier :] Pourquoi ne pioches-tu pas la gymnastique, clampin, au lieu de passer ton temps à l'infirmerie? (J. Richepin, Césarine,1888, p. 31): « Allez, oust, dit l'homme de l'autorité, au boulot, le clampin! Tu as ton papier? » Armand montra sa feuille d'embauche. Les agents l'escortèrent jusqu'à la porte.
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 496. Rem. Une clampine est signalé par Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965. Cf. Huysmans, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 22. Prononc. et Orth. : [klɑ
̃pε
̃]. Ds Ac. 1932. Ac Compl. 1842 consacre à clanpin une vedette de renvoi à clampin. Étymol. et Hist. 1. Fin xviies. clanpin « boiteux » (Lettres galantes ds Le Roux, p. 122); 2. 1832 clanpin « lent, paresseux » (Raymond); 1833 arg. milit. « lambin » (L. Vidal, J. Delmart, La Caserne, p. 382). Altération, peut-être sous l'infl. de lambin*, de clopin « boiteux », v. clopiner, clopin-clopant. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Goug. Lang. pop. 1929, p. 175. − Sain. Lang. par. 1920, p. 295. |