| CITHARE, subst. fém. ANTIQ. Instrument à cordes que l'on pinçait avec les doigts ou un plectre d'os ou de métal et dont la caisse de résonance était, à la différence de celle de la lyre, une caisse en bois prolongée par deux bras épais destinés à amplifier le son. Cithare ionique; danser au son de la cithare : Là, pleine d'amertume en son âme qui saigne,
Et regardant les fronts que la lumière baigne,
Elle [la Muse] chercha des yeux le mortel assez grand
Pour tenir la cithare où pleure un souffle errant.
Banville, Les Cariatides,La Voie lactée, 1842, p. 20. − P. ext. Instrument, spécialement en usage en Europe centrale, dont les cordes sont fixées horizontalement sur une table d'harmonie (cf. E. et J. de Goncourt, Journal, 1856, p. 521). Prononc. et Orth. : [sita:ʀ]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xives. mus. antique (Oresme ds F. Meunier, Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme, p. 165); p. ext. 2. 1819 (Boiste). Empr. au lat. class. cithara sens 1 lui-même du gr. κ
ι
θ
α
́
ρ
α « sorte de luth ou de lyre », v. aussi guitare. Fréq. abs. littér. : 62. |