| CIRCONLOCUTION, subst. fém. Détours de langage qui, en évitant les termes précis, visent à masquer la pensée ou à adoucir ce que l'on veut dire. Sans employer aucune circonlocution (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 167).Je vous ai parlé sans détours ni circonlocutions (Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 129):1. ... chez le médecin, qui ne voulait que préparer à l'événement final, la crainte de trop brutalement préciser et la fuite dans des circonlocutions, des ambiguïtés, des réticences.
E. et J. de Goncourt, Journal,1886, p. 529. − P. ext. Vous avez préféré trois pages de circonlocution où je ne puis comprendre autre chose, sinon que vous seriez revenue, si vous n'étiez pas restée (Mérimée, Lettres à une inconnue,1870, p. 293). − P. métaph. Mes circonlocutions, mes parenthèses, mon mode indirect d'approche des êtres (Du Bos, Journal,1925, p. 309): 2. ... couleur, facture, évidence du ton, évidence de la forme, évidence du fait, tout est d'accord [chez Terburg et Pierre de Hooch] pour exprimer qu'avec de tels personnages il ne doit y avoir ni détours, ni circonlocutions, ni demi-teintes.
Fromentin, Les Maîtres d'autrefois,1876, p. 218. Prononc. et Orth. : [siʀkɔ
̃lɔkysjɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiiies. ciconlocuciom (Poème sur la confession, Bulletin de la Soc. des anc. textes, 25 [1899], 60 ds Quem.); xives. circonlocution (Psautier, Maz. 358, fo4 ro). Empr. au lat. circumlocutio, « id. », composé de circum- (élément préf. circum-*) et de locutio (locution*), calque du gr. π
ε
ρ
ι
́
φ
ρ
α
σ
ι
ς (périphrase*; v. Ern.-Meillet, s.v. circus). Fréq. abs. littér. : 48. |