| CINQUANTAINE, subst. fém. Ensemble de cinquante ou d'environ cinquante unités. Homme d'une cinquantaine d'années : 1. C'était une cinquantaine de mille francs qu'il lui fallait : quinze mille pour Maxime, trente mille pour Worms, et cinq mille francs d'argent de poche.
Zola, La Curée,1872, p. 499. − Spéc. L'âge de cinquante ou d'environ cinquante ans. (...) la triste cinquantaine, Mon âge mûr (Verlaine, Dédicaces,1890, p. 127): 2. Ah! dans trois mois j'aurai cinquante ans, est-il bien possible! (...) Cinquante! Je vais avoir la cinquantaine...
Stendhal, Vie de Henry Brulard,t. 1, 1836, p. 12. − P. méton., vx. Cinquantième anniversaire d'un événement (cf. cinquantenaire, jubilé, noces d'or) : 3. ... ils rencontrèrent un baptême qui se rendait à l'église Saint-Blaise (...); − à Hoheim, une paire de vieux qui célébraient la cinquantaine dans un pré; ils dansaient au milieu de tout le village; ...
Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 105. Prononc. et Orth. : [sε
̃kɑ
̃tεn]. Demi-longueur ds Passy pour la voyelle de syll. finale. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1220 « ensemble de cinquante [ou environ] » (G. de Coincy, Mir. Notre-Dame, éd. F. Koenig, t. 2, p. 277, 107); 1694 avoir la cinquantaine « avoir cinquante ans ou approximativement » (Ac.); 1835 « durée de cinquante ans » (Ac.). Dér. de cinquante*; suff. -aine (-ain2*). Fréq. abs. littér. : 400. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 284, b) 627; xxes. : a) 728, b) 684. DÉR. Cinquantenier, subst. masc.,hist. médiév. Chef de cinquante hommes de la garde bourgeoise (cf. centenier, ex. 2). − [sε
̃kɑ
̃tənje]. Présence d'un [ə] en avant dernière syll. dans les mêmes conditions que dans nous soutenions, nous souvenions, etc., à savoir : [ə] précédé d'une seule consonne, mais précédant lui-même le groupe [nj] (Fouché, Prononc., 1950, p. 100). − 1reattest. ca 1274 [ms. xives.] (Chron. de S. Den., B.N. 2813, fo405eds Gdf. Compl.); de cinquantaine « groupe de cinquante », suff. -ier*. − Fréq. abs. littér. : 6. |