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CIMENTATION, subst. fém.
A.− BÂT. Action de cimenter, processus par lequel s'opère cette action; état qui en résulte. (Quasi-)synon. cimentage.
− P. métaph. Processus par lequel se constitue un lien physique et moral; état qui en résulte :
1. La plupart des grandes et anciennes routes qui enlacent nos principaux massifs ont suivi, suivent encore ces plateaux calcaires [sites d'Oppida]. Expression de la nature de la France, cette précocité (...) nous suit dans l'histoire. Si la cimentation des diverses contrées de la Gaule n'avait pas été un fait accompli quand la vie historique s'éveilla dans le nord germanique, qui sait si des attractions nouvelles n'eussent pas prévalu? Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 53.
B.− GÉOL., PÉDOL. Processus par lequel se constitue le ciment qui lie certaines roches ou certains sols :
2. La cimentation ne semble avoir joué qu'un rôle limité dans la consolidation de ces roches [schistes]. E. Cahen, E. Bruet, Carrières, plâtrières, ardoisières,1926, p. 242.
C.− MINES. Injection de laitance de ciment dans un terrain aquifère.
Prononc. : [simɑ ̃tasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. [Attest. isolée au xvies. au sens de « cémentation », v. cémentation]; 1845 « action de cimenter; état de ce qui est cimenté » (J.-B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr., [dict. des mots nouveaux], Paris, Leautey, 2eéd.). Dér. de cimenter*; suff. -(a)tion*.