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CIERGE, subst. masc.
A.− Chandelle de cire, de forme effilée, utilisée dans les cérémonies et les rites chrétiens. Beau, grand cierge. De longs cierges jaunes allumés (Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 83).Sauf les cas de nécessité, les cierges doivent être de cire, parce que la cire « rappelle la bonne odeur de Jésus-Christ » (Guérin1892) :
1. La nef se creusait comme une grotte miraculeuse, obscure et pourtant illuminée par d'innombrables herses de cierges qui transformaient l'abside en un buisson ardent. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 623.
SYNT. Énormes, gros, petits cierges; cierge bénit, cierges funèbres, mortuaires; cierges d'autel; à la flamme, à la lueur, à la lumière des cierges; l'allumage des cierges; allumer, brûler, mettre un cierge à la Madone, à un saint, au nom de qqn; porter, tenir un cierge.
Cierge pascal. Gros cierge que l'on bénit le samedi saint et que l'on allume dans les cérémonies liturgiques pendant tout le temps pascal. Cette fête du feu et de la lumière triomphante, dont notre feu sacré du samedi saint et notre cierge paschal retracent encore l'image (Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 44).
Cierge pontifical. Cierge que l'on fait brûler sur l'autel pendant la messe pontificale.
Locutions
(Être, se tenir) droit comme un cierge. Très droit et très raide avec un maintien guindé :
2. Dans sa redingote marron, où il se tenait droit comme un cierge pascal, il avait l'air d'un hareng saur enveloppé dans la couverture rougeâtre d'un pamphlet. Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 83.
(Se dresser, s'élever, monter, etc.) en cierge. À la verticale. Il [un petit chat] (...) portait la queue en cierge, à l'imitation des seigneurs matous (Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 199).
Brûler un cierge à qqn. Lui manifester sa reconnaissance.
Devoir un beau, un fameux cierge à qqn. Lui devoir une grande reconnaissance :
3. L'empire lui devait un beau cierge. Eh bien! l'empire ne lui disait pas même merci. Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 94.
B.− [P. anal. de forme] BOT.
1. Plante d'Amérique tropicale, de la famille des Cactacées, dont la tige charnue et anguleuse peut atteindre 15 m. Cierge du Pérou. Synon. sc. cereus :
4. Cactus obéliscals aux fruits en sarcophages, Forêts de cierges massifs, parcs de polypiers, ... Laforgue, L'Imitation de Notre-Dame la Lune,Climat, faune, flore de la lune, 1886, p. 217.
2. Cierge amer ou laiteux. Euphorbe des Canaries.
Prononc. et Orth. : [sjε ʀ ʒ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1119 cirge (Ph. de Thaon, Comput, 2562 ds T.-L.); ca 1165 cierge (Chr. de Troyes, Erec et Enide, 3266, ibid.). B. 1694 bot. (Corneille). Du lat. class. cereus « bougie » forme masc. substantivée de l'adj. cereus « de cire » dér. de cera (cire*); demeuré en contact avec le lat. liturg., le fr. présente un développement irrégulier (FEW t. 2, p. 605a, note 1), à rapprocher peut-être de celui de vierge*. Fréq. abs. littér. : 997. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 926, b) 1 420; xxes. : a) 2 282, b) 1 314.
DÉR.
Ciergier, subst. masc.Marchand ou fabricant de cierges. Le ciergier, qui, à Saint-Pierre, s'occupait de toutes les formalités (Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 206). Dernière transcr. ds Littré : sièr-jié 1resattest. 1480 siergier (Comptes de l'hôtel des Rois de Fr., 385 ds Quem.), 1495-96 ciergier (A.N.KK 85 ds Gdf. Compl.); de cierge, suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 348. − Goug. Mots t. 1 1962, pp. 43-45. − Rog. 1965, p. 74. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 92. − Sain. Lang. par. 1920, p. 212.