| CHROMATISME1, subst. masc. OPT. Coloration, ensemble de couleurs. Le chromatisme axial, de grandeur (cf. R. Prat, L'Optique, 1962, p. 146); le chromatisme de l'œil (cf. Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 2804) : 1. Chaque vague était un prisme. Les contours des choses, sous ces ondoiements irisés, avaient le chromatisme des lentilles d'optique trop convexes; des spectres solaires flottaient sous l'eau.
Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 283. − P. ext., PEINT. La palette d'un peintre, ses couleurs préférées. Chromatisme clair, délicat, gauguinien, vif. Le commentaire de ce chromatisme divin [dans le tableau de Roger Van der Weyden] n'est pas facile (Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 190).Le peintre épris d'un chromatisme austère, où dominent les noirs, les gris, les ocres (B. Dorival, Les Peintres du XXes.,1957, p. 68): 2. Suppression du ton local, étude des reflets (...); division des tonalités (...), voilà les essentiels principes du chromatisme...
C. Mauclair, Les Maîtres de l'impressionnisme,1904, p. 66. ♦ Abs. La couleur elle-même (cf. Huyghe, Dialogue avec le visible, 1955, p. 51). Prononc. et Orth. : [kʀ
ɔmatism̥]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1829 « coloration » (Boiste, ici dans un sens méd.). Empr. au gr.
χ
ρ
ω
μ
α
τ
ι
σ
μ
ο
́
ς « action de colorer », dér. de χ
ρ
ω
μ
α
τ
ι
́
ζ
ε
ι
ν
(chromatiser1*). Fréq. abs. littér. : 5. |