| * Dans l'article "CHRIST,, subst. masc." CHRIST, subst. masc. A.− Messie, rédempteur : 1. Vingt sectes égyptiennes, judaïques, s'accordant pour attaquer la religion de l'empire, mais se combattant entre elles avec une égale fureur, finirent par se perdre dans la religion de Jésus. (...) Tous croyaient à un christ, à un messie envoyé de Dieu, pour réparer le genre humain.
Condorcet, Esquisse d'un tabl. hist. des progrès de l'esprit hum.,1794, p. 82. − Spéc. Nom attribué à Jésus de Nazareth au titre de son onction messianique. Le Christ Jésus, Jésus-Christ (souvent p. abrév. J.-C.), (le) Christ crucifié. Rem. On rencontre ds la docum. les néol. suiv. a) Chez Teilhard de Chardin
α) Christification, subst. fém. Action par laquelle Dieu pénètre l'univers de l'influence du Christ (cf. Le Milieu divin, 1955, p. 150).
β) Christogénèse, subst. fém. Élaboration du Corps Mystique du Christ, qui ne parviendra à sa plénitude qu'à la parousie (cf. Le Phénomène humain, 1955, p. 331). b) Christocentrique, adj. Qui porte tout son intérêt sur la personne de Jésus-Christ et sur les relations surnaturelles entretenues avec elle (cf. Philos., Relig., 1957, p. 5007). B.− P. méton. Représentation généralement en relief du Christ en croix (cf. crucifix). Un Christ en cuivre; des christs de bois. Un autel où était un Christ (Mmede Krüdener, Valérie,1803, p. 97): 2. Cependant les yeux d'Alban s'étaient fixés sur un christ d'ivoire, au milieu de sa table, beau. C'était un christ Louis XIII encadré de chêne, avec des reflets de chose mouillée qui ruisselle, avec des fendillements verticaux dans l'ivoire qui rappelaient les traînées de sueur et de sang.
Montherlant, Le Songe,1922, p. 12. Prononc. et Orth. : [kʀist], mais [ʒezykʀi]. Fér. Crit. t. 1 1787, Littré et Barbeau-Rodhe 1930 signalent que les protestants prononcent [ʒezykʀist]. Pour Fér. Crit. l's ne se prononce pas non plus dans Antéchrist (cf. ce mot). Attesté ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1680 iconogr. (Rich.). Du nom propre Christ, empr. au lat. Christus (ca 100, Tacite ds TLL Onom., 409, 54) lui-même empr. au gr. Χ
ρ
ι
σ
τ
ο
́
ς, trad. de l'hébr. māšīaḥ
« oint » (messie*). DÉR. 1. Christique, adj.Qui se rapporte à la personne du Christ. La présence du mythe christique doit être abolie. Le cadavre de Jésus doit cesser de s'interposer entre les hommes et les femmes (Éluard, Donner à voir,1939, p. 155).− 1reattest. av. 1892 (H. Didon ds Guérin : Leur histoire [...] des temps christiques); de Christ, suff. -ique*. Angl. christic en 1874 ds NED. − Fréq. abs. littér. : 2. 2. Christolâtrie, subst. fém.Adoration du Christ (dans le langage de ceux qui ne croient pas à sa divinité). La religion de Jésus est plus belle encore que la christolâtrie, sacrilège pieux que Jésus n'a point voulu (Amiel, Journal intime,1866, p. 86).− 1reattest. 1846 (Proudhon, Système des contradictions écon., t. 1, p. 9); de Christ, élément suff. -lâtrie (-lâtre*, -ie*). Angl. christolatry, 1819 ds NED. − Fréq. abs. littér. : 2. 3. Christophanie, subst. fém.Apparition, manifestation du Christ. L'unité des frères présente une authentique christophanie − le Christ visible (Philos., Relig., 1957, p. 5201).− Seule transcr. ds Littré : kri-sto-fa-nie. − 1reattest. 1845 (Besch.); de Christ, élément suff. -phanie (-phane*, -ie*). BBG. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, pp. 372-373. − Sain. Lang. par. 1920, p. 415. − Schmidt (H.). Fr. vivant. Néol. Praxis. 1973, t. 20, p. 82 (s.v. christique). |