| CHOSETTE, subst. fém. A.− Petite chose; spéc., avec nuance péj., petit ouvrage littéraire, propos bien tourné. Étudier le rôle de Malherbe et Régnier. Une amusante chosette à écrire (Renard, Journal,1893, p. 170): 1. J'embrasse cousine et j'ose me permettre de vous prier de serrer la main de Monsieur votre père, pour moi, de tout mon cœur. Trouvez donc une belle chosette pour Marguerite si, d'aventure, etc.
Villiers de L'Isle-Adam, Correspondance,1861, p. 48. B.− Péj. Amour physique. Faire la chosette (Nouv. Lar. ill.) : 2. Sans la présence de deux bien sympathiques sexologues, les docteurs Gérard Zwang et Michel Meignant, seuls capables de traiter intelligemment, clairement et sans fausse bravoure, de la chosette, le débat n'eût été que glouglous de vieux dindons de lettres.
Le Canard enchaîné,18 juin 1975, p. 7. Rem. P. plaisant. et jeu sur le n. propre Cosette, chosette peut fonctionner comme substitut d'un n. propre. Et il remit le papier à Jean Valjean. − Et dépêchez-vous, Monsieur Chose, puisque Mamselle Chosette attend (Hugo, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 396). Prononc. Dernière transcr. ds DG : chó-zèt'. Étymol. et Hist. 1remoitié xiiies. (Jeh. Erart, Bartsch, Rom. et Pastour., III, 23, 28 ds Gdf. Compl. : Dites moi une cosete). Dér. de chose*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Lew. 1960, p. 295. |