| * Dans l'article "CHINER1,, verbe trans." CHINER1, verbe trans. [Le compl. d'obj. désigne une étoffe] Faire alterner des couleurs sur les fils de la chaîne de sorte qu'en les tissant se forme un dessin. − P. métaph. De petits fils blancs chinaient le rectangle assyrien de sa barbe (R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 17). ♦ Emploi pronom. : ... les dentelures innombrables des cheminées, (...) se chinaient de jaune et de bleu...
Zola, Une Page d'amour,1878, p. 853. Prononc. et Orth. : [ʃine], (je) chine [ʃin]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1753 (Encyclop., t. 3, p. 339 : Le chiner... chiner une étoffe... étoffes chinées); 1834 chiné subst. masc. (Balzac, Eugénie Grandet, p. 52). Dér. du nom de la Chine; dés. -er. C'est d'après le modèle des tissus de Chine qu'ont été créées ces étoffes (cf. point de la Chine « broderie sur canevas de couleurs différentes » en 1723, J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm., Paris, t. 1, s.v. Chine). Fréq. abs. littér. : 2. DÉR. 1. Chinage1, subst. masc.,,Tissage ou teinture d'une étoffe en différentes couleurs`` (Duval 1959). Les chinages du Teinopalpsus Impinalis, papillon hindou, les [les jeunes disciples de Chavannes] formeront à zébrer de frissons soyeux, de féminines écharpes (R. de Montesquiou, Paul Hellen, peintre et graveur,1913, p. 24).− [ʃina:ʒ]. − 1reattest. 1753 (Encyclop. t. 3, p. 340); de chiner1, suff. -age*. − Fréq. abs. littér. : 1. 2. Chineur1, subst. masc.,text. Ouvrier qui applique la couleur sur les écheveaux au moyen de rouleaux cannelés. − [ʃinœ:ʀ]. − 1reattest. 1866 (Lar. 19e); de chiner1, suff. -eur2*. 3. Chinure, subst. fém.Aspect de ce qui est chiné*. P. métaph. Au-dessus de ce champ de foire, dans la chinure brouillée de la foule, les buvettes haussaient leurs tentes de toile grise, que les coups de soleil blanchissaient (Zola, Nana,1880, p. 1381).− [ʃiny:ʀ]. − 1reattest. 1819 (Boiste); de chiner1, suff. -ure*. − Fréq. abs. littér. : 1. |