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CHICHE1, adj.
A.− [En parlant d'une pers.] Dont la parcimonie confine à l'avarice. La parente qui recevait avait la réputation d'être un peu chiche (Gide, Journal,1930, p. 967).
Expr. Être chiche de (qqc.).Être avare de. Chiche de bravos sur les galeries (L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 196).Chiches de compliments (Benjamin, Gaspard,1915, p. 35).Chiche de dragées (P.-L. Menon, R. Lecotté, Au village de France, Livre 1, 1954, p. 86).
B.− [En parlant d'une chose] Qui témoigne de cet esprit d'avarice, peu abondant. Le régal fut chiche (Ac.1932).Ce logis où nous demeurions ne recevait qu'une chiche lumière, dépendance de la sacristie (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 484).
Rem. On rencontre ds la docum. les dér. a) Chichement, adv. D'une manière chiche. La famille vécut chichement (Zola, La Joie de vivre, 1884, p. 850). Chichement notée (Colette, Claudine à l'école, 1900, p. 236). Chichement rétribuée (Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 347). b) Chicherie, chicheté, subst. fém. Caractère d'une personne chiche, attitude chiche. Les bénéficiaires ordinaires de ces dons commençaient à se plaindre de la chicherie des princes (Faral, La Vie quotidienne au temps de St Louis, 1942, p. 179). La chicheté de l'enjeu (J. de La Varende, M. le Duc de Saint-Simon et sa Comédie humaine, 1955, p. 62). c) Chichotter, verbe intrans. Être chiche. Tu chichottes sur les secours que mon état réclame (G. Sand, Le Meunier d'Angibault, 1845, p. 333).
Prononc. et Orth. : [ʃiʃ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1165-70 « qui regarde à la dépense » (Chr. de Troyes, Erec et Enide, 6676 ds T.-L.); 2. 1538 chiche de (qqc.) « qui n'est pas prodigue de » (Est.); 3. d'une chose a) 1732 « parcimonieux » dépense chiche (Trév.); b) 1798 « peu abondant » moisson chiche (Ac.). Prob. dér. du rad. onomatopéique tchitch- exprimant l'idée de petitesse (FEW t. 13, 2, p. 374a; Bl.-W.5; cf. chichi) plutôt qu'empr. à un b. gr. κ ι κ κ ο ́ ς « un rien » (Dauzat 1973), (gloses d'Hésychius, éd. M. Schmidt, t. II, p. 481, 54), lui-même empr. au lat. ciccum « membrane ténue » puis « un rien » (Ern.-Meillet). Bbg. Lew. 1960, p. 174, 181 (s.v. chicheté).Rat (M). Avare, grigou, pingre, etc. Vie Lang. 1968, pp. 311-312.