| [CHEVIR], verbe intrans. Vx. Disposer de quelqu'un ou de quelque chose, en venir à bout. Prononc. et Orth. : [ʃ
əvi:ʀ]. Ds Ac. 1694-1798. Étymol. et Hist. [1174 trans. « mener à bien » (G. de Pt Ste Maxence, Thomas, éd. E. Walberg, 1936, 4994, leçon du ms. B. lachevira qui peut se lire la chevira ou l'achevira, cf. T.-L.)]; 1. 1ertiers xiiies. cevir de « venir à bout de, exécuter, mener à bien quelque chose » (Chevalier aux deux épées, éd. W. Foerster, 3346), qualifié de ,,bas`` dep. Ac. 1694, de ,,bas et burlesque`` dep. Trév. 1704, cf. Molière, Don Juan, IV, 3 [dans la bouche de Mr Dimanche]; 2. 1265 chevir de « fournir, pourvoir quelqu'un de quelque chose » (Ph. de Novare, Quatre ages, 205 ds T.-L.), seulement en a. fr. Dér. de chef*; dés. -ir (FEW t. 2, p. 338a; EW FS2); v. aussi achever; un lat. vulg. *capire, de capere (DG, Dauzat 1973) fait difficulté du point de vue sémantique. DÉR. Chevance, subst. fém.,vx. Bien que l'on possède; domaine. La houe qu'est toute notre chevance, n'a pas quitté nos mains (Balzac, Les Paysans,1844, p. 92).Les carmélites exploitèrent de nombreuses chevances (Huysmans, L'Oblat,t. 2, 1903, p. 108).Rem. On rencontre ds la docum. chevancier, subst. masc. Celui qui exploite un domaine. [Hubert de Mauprat] donnait audience à ses chevanciers, lui assis dans son fauteuil, eux debout et la tête nue (G. Sand, Mauprat, 1837, p. 17).− [ʃ
əvɑ
̃:s]. − 1reattest. 1ertiers xiiies. « bien, avoir » (Chevalier aux deux espees, éd. W. Foerster, 3395); qualifié par Fur. 1690 de ,,vieux mot et hors d'usage``, mais recensé ds la lexicogr. du xviiieau xxes.; de chevir au sens de « fournir, pourvoir », suff. -ance*. − Fréq. abs. littér. : 10. |