| CHÉNEAU, subst. masc. Conduit situé à la partie inférieure d'un toit pour recueillir les eaux de pluie et les conduire au tuyau de descente ou à des dégorgeoirs (cf. gouttière) : ... au dehors, dans le jardin du vieux collège, la pluie ruisselait parmi les arbres et sanglotait en débordant des chéneaux du toit.
Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 106. SYNT. Chéneau de bois, de pierre, de fonte, de zinc; chéneau percé de gargouilles. Prononc. et Orth. : [ʃeno]. Fait partie des mots dans lesquels l'anc. graph. -es- (chesneau) n'a pas été remplacée par ê, dont l'accent circonflexe aurait maintenu le timbre ouvert de la voyelle. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1459 chesneau « petit canal, gouttière le long d'une lame » (1erCpte roy. de P. Burdelot, fo70 ds Gay); 1462 Neuchâtel « gouttière » (Musée Neuch., 1956, 36 ds Pat. Suisse rom.); 1676 chesneau (Félibien Dict.); 1680 chéneau (Rich.). Prob. altération de chenau forme dial. (notamment du Centre, Jaub.) de chenal*; devenu chesneau, chéneau peut-être sous l'infl. de chêne* parce qu'à l'orig. il s'agissait de canaux faits de chêne creusé (v. Trév. 1732). Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Hehn. (V.). Kulturpflanzen und Haustiere in ihrem Übergang aus Asien nach Griechenland und Italien... Berlin, 1902, p. 306. |