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* Dans l'article "CHENAL,, subst. masc."
CHENAL, subst. masc.
A.− Passage resserré entre des écueils, des hauts fonds, des terres et donnant accès à un port ou permettant la navigation près des côtes, entre des îles :
1. ... bientôt nous avons navigué entre deux traînées de sargasses; d'abord distantes et lâches, elles se sont coagulées; elles se sont peu à peu resserrées, et dans l'étroit chenal que l'eau libre faisait entre elles, peu à peu diminué, l'Orion devenait felouque. Gide, Le Voyage d'Urien,1893, p. 42.
2. ... vers le large, un chenal bordé de vasières grises sinuait entre les étendues de joncs et accédait à la mer libre par un pertuis entretenu à travers la flèche des lagunes. Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 25.
SYNT. Un étroit, un large chenal; approfondir, baliser, draguer un chenal. Faire (bon) chenal. Chenaler (cf. Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 258, 451).
P. ext. Partie la plus profonde du lit d'une rivière (souvent la seule navigable) :
3. Les chalands purent dériver à charge par le chenal navigable qui longeait la rive gauche. A. France, Vie de Jeanne d'Arc,1908, p. 311.
B.− P. anal. Conduit servant au passage, à l'écoulement de quelque chose.
En partic.
1. Conduite d'amenée ou d'évacuation des eaux servant à un moulin, une usine, etc. :
4. ... tout au fond, dégorgeaient en une abondante cascade les eaux thermales; elles ne jaillissaient pas directement du roc mais étaient amenées de très loin par un chenal à mi-hauteur de paroi... Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 1109.
2. Chenal (de coulée d'un four) (cf. R. Barnerias, Manuel des aciéries, 1394, p. 127 et L. Guillet, Traité de métall. gén., 1923, p. 252).
Prononc. et Orth. : [ʃ ənal]. Pour Warn. 1968 on ne peut prononcer [ʃnal]. Le reste des dict. transcrit [ə] muet. Ds Ac. 1762-1932. Au plur. des chenaux. Étymol. et Hist. 1. 1erquart du xiiies. « lit d'un fleuve » (Florence de Rome, éd. A. Wallensköld, 2603); ca 1483 « passage étroit balisé pour entrer dans un port » (P. Garcie, Grant routier et pilotage avec les dãgers des portz, hawres, riuieres et chenalz des parties et regions dessus dictes ds Jal1); 2. 1475 « chéneau, gouttière » (J. Aubrion, Journ. ds Gdf. Compl.). Réfection d'apr. canal, de l'a. fr. chanel, chenel (début xiies. St Brandan ds T.-L.), issu du lat. canalis (canal*). Fréq. abs. littér. : 149.
DÉR.
Chenaler, verbe intrans.,Naviguer en suivant les sinuosités d'un chenal. Nous trouvâmes enfin une petite passe entre Rouk et Dublon, à travers laquelle toutefois il fallut encore chenaler (Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud,t. 5, 1843, p. 155). Dernière transcr. ds Littré : che-na-lé. 1reattest. 1674 (Mémoir. manus. du masq. de Villette-Mursay ds Jal1); de chenal, dés. -er.
BBG. − Delamaire (J.). Môniers et moulins à eau. Vie Lang. 1971, p. 12.