| CHEMINEAU2, CHEMINOT3, subst. masc. Région. (ouest de la France). ,,Gâteau spécial à pâte lourde, que l'on mange dans certaines fêtes; c'est une sorte de petit pain`` (Nouv. Lar. ill.) : ... ce bon Homais (...) tenait à sa main (...) six cheminots pour son épouse. Madame Homais aimait beaucoup ces petits pains lourds, en forme de turban, que l'on mange dans le carême avec du beurre salé...
Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 152. Prononc. et Orth. : [ʃ(ə)mino]. Pour [ə] muet cf. chemin. Écrit cheminot ds Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1421-80 chemineau (Registres aux bans, BB 4, fo150 ds R. Marquant, Vie économique à Lille sous Philippe le bon, Paris, 1940, p. 124, note 5); 1428 cheminel (Reg. de N.D. de S. Lô, Arch. Manche ds Gdf., s.v. seminel); 1721 chemineau (Trév.); 1855 cheminot (Flaubert, Corresp., III, 12 et MmeBovary, 579 ds Quem. Fichier). Forme dial. norm. (FEW t. 11, p. 622a; v. aussi Moisy) et pic. (Gossen, p. 107) de l'a. fr. simenel (1remoitié xiies. agn. ds T.-L.) du lat. *siminellus, forme dissimilée de *similellus, dér. de simila « fleur de farine », v. semoule. |