| CHEBEC, CHÉBEC, CHEBEK, subst. masc. MAR. ANC. Petit trois-mâts de la Méditerranée à coque fine, aux extrémités élancées, à fort éperon, pouvant également naviguer à l'aviron et être armé pour la guerre. Un chebec à voiles latines, à voiles carrées. Un chebec armé en guerre, armé de vingt canons (Ac. 1835) : ... ces bateaux comme il n'en existe plus guère, ces types séculaires que la vapeur et le pétrole ont exterminés, les étranges chébecs, par exemple, aux formes d'une élégance orientale, qui avaient la proue grêle et bizarrement dessinée, ...
Valéry, Variété III,1936, p. 238. Rem. Selon Quillet 1965, ce bâtiment est encore utilisé dans le Levant. Prononc. et Orth. : [ʃ
əbεk], [ʃebεk]. Chebec ds Ac. 1835-1932; cf. aussi ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Lar. 19e(Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.), Littré, Guérin 1892, DG et Quillet 1965. Chébec ds Pt Lar. 1906, Rob. et Pt Rob. Chebec ou chébec ds Lar. Lang. fr. Graph. chabec signalée ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. Graph. chebek donnée à côté de chebec ds Lar. 19e, Lar. Lang. fr. et Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1758 chebek, chabek (Saverien, Dict. hist., théorique et pratique de mar. d'apr. A. Grafström ds Studier i modern språkvetenskap, t. 2, p. 48); 1761 chebeck (B. Ferrner, Resa i Europa, p. 526, ibid.). Empr. à l'ar. vulg. šabbāk « petit bateau à 3 mâts », plus prob. par l'intermédiaire du cat. xabec (attesté ds des chants pop. d'Ibiza, v. Alc.-Moll; FEW t. 19, pp. 165-166; REW3, no7748a) que par celui de l'ital. sciabecco, attesté dep. 1768 (d'apr. DEI; cf. cependant lat. médiév. de Sicile xabica cité ds Vidos, p. 313). Fréq. abs. littér. : Chébec : 2. Chebek : 2. Bbg. Gohin 1903, p. 327. − Hope 1971, p. 358. − Kemna 1901, p. 214. − Lammens 1890, p. 86. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 422. − Vidos 1939, pp. 313-318. |