Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHARRUE, subst. fém.
Instrument de travail agricole, à traction animale ou mécanique, servant à labourer et dont la pièce principale est un soc tranchant. Atteler la charrue; garçon de charrue :
1. Les Chinois empruntèrent probablement la seule idée qu'ils partagèrent avec les autres civilisations et qui fut d'atteler un bœuf à la charrue. R.-H. Lowie, Manuel d'anthropol. culturelle,1936, p. 57.
SYNT. Détacher, conduire la charrue; fer, soc de la charrue.
P. anal. Charrue à neige. Type simple de chasse-neige :
2. Dans les contrées où les neiges sont abondantes, on a recours aux charrues à neige. Ce sont des châssis triangulaires formés de pièces de bois assemblées en forme de v. J. Bourde, Les Trav. publ.,t. 1, 1928, p. 147.
Spéc. Charrue à malte. Appareil permettant le pelletage de l'orge.
Loc. fig., vx. Tirer la charrue. Faire un travail pénible. Mettre la charrue avant les bœufs. Ne pas faire les choses dans l'ordre :
3. Je répète cependant que l'on a mis un peu la charrue avant les bœufs en ce sens que la mise de la guerre hors la loi est bien antérieure à l'organisation des Nations Unies. G. Scelle, Le Fédéralisme européen,1952, p. 23.
P. méton., vx ou région. Étendue de terre, variable suivant les régions, susceptible d'être labourée en un an avec une charrue.
Rem. 1. Attesté ds les dict. du xixes. 2. On rencontre ds la docum. le subst. fém. charruée. Même sens. Chaque quartier de terre (...) se partage en deux charruées (A. Meynier, Les Paysages agraires, 1958, p. 83).
Prononc. et Orth. : [ʃaʀy]. 1resyll. longue ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834 et Gattel 1841 qui recommande de prononcer r forte. Pour le timbre de la 1resyll., cf. charrette. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. charruë; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Pour la graph. avec 2 r alors que chariot n'en prend qu'un, cf. chariot. Étymol. et Hist. 1180-1200 (Alexandre, éd. E. C. Amstrong, Eliott Monographs, version A. de Paris, branche III, 584). Du lat. carruca (dér. de carrus, mot gaulois, Holder t. 1, s.v. char); attesté d'abord au sens de « char d'apparat, de luxe (pour des personnages de rang très élevé) », il semble désigner ensuite une voiture quelconque à deux roues (fin iie-début iiies., Ulpien ds TLL s.v., 498, 62); le terme s'est spécialisé en Gaule pour désigner la charrue à deux roues importée par les Francs, p. oppos. à la charrue du type de celle des Romains (lat. aratrum, v. araire; W. Foerster ds Z. rom Philol., t. 29, pp. 1-17; FEW t. 2, p. 426a; B. Kratz ds Beiträge zur deutschen Philologie, t. 34, p. 16, 20, 22-25, 45-49); le sens de « charrue », confirmé dès 800 par le sens de « mesure de terre (la surface labourable avec une charrue dans un domaine) » (Codex Laureshamensis ds Mittellat. W. s.v., 312, 10), n'est attesté avec certitude qu'au ixes. (Polyptique d'Irminon ds Nierm.), le sens du mot dans l'attest. de la Loi Salique (34, 2 ds TLL s.v., 498, 79) et du Capitulaire de Villis (Z. rom. Philol., t. 37, p. 535 et t. 38, p. 561) pouvant aussi bien être « voiture » que « charrue ». Fréq. abs. littér. : 689. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 971, b) 1 222; xxes. : a) 1 102, b) 782. Bbg. Dauzat (A.). Araire et charrue. La Nature. 1934, t. 62, pp. 481-486. − Foerster (W.). Der Pflug in Frankreich. Z. rom. Philol. 1905, t. 29, pp. 14-16; 1913, t. 37, p. 535; 1914, t. 38, p. 561. − Gottsch. Redens. 1930, p. 51, 265. − Kratz (B.). Zur Bezeichnung von Pflugmesser und Messerpflug in Germania und Romania. Giessen, 1966, p. 16, 20, 22, 25. − Quem. 2es. t. 1 1970.