| CHARNAGE, subst. masc. RELIG. CATH., vx. Période pendant laquelle il est permis de consommer de la chair, de la viande. On fait meilleure chère en charnage qu'en carême (Ac.1798-1878).Des païens, des personnes qui ne partagent pas notre avis sur les sacrements, le carême et le charnage (A. Arnoux, Rhône, mon fleuve,1944, p. 160).Rem. Attesté aussi ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, DG, Guérin 1892, Quillet 1965. − HIST. LITTÉR. La bataille de Caresme et de Charnage. ,,Court poème satirique, mettant en scène, à la cour du roi Louis, deux personnages de fantaisie, Caresme, qui évoque la vie austère et frugale, et Charnage, qui personnifie la vie aimable et l'abondance`` (G. Grente, Dict. des Lettres fr., Le Moyen Âge, Paris, Fayard, 1964). Rem. Attesté ds Faral (La Vie quotidienne au temps de St Louis, 1942, p. 169) avec la graphie picarde carnage : Un combat entre carnage et carême, c'est-à-dire une variété de « disputaison » entre le régime gras et le régime maigre. Prononc. et Orth. Dernière transcr. ds DG : chàr-nàj'. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1erquart xiiies. carnage « période pendant laquelle il est permis de manger de la viande » (Reclus de Molliens, Miserere, 217, 8 ds T.-L.); 1224-31 charnage (G. de Coincy, Mir. N.D., éd. A. Långfors, Helsinki, 1937, 223, 809 ds IGLF). Dér. de charn, anc. forme de chair*; suff. -age*. Bbg. Lew. 1960, p. 195. |