| CHAPELURE, subst. fém. ART CULIN. Croûte ou mie de pain séchée, émiettée ou râpée. Chapelure de pain grillé; saupoudrer qqc. de chapelure. Les jambonneaux (...) avec leur bonne figure ronde, jaune de chapelure (Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 636).Cela sentait le beurre et la chapelure trop roussis dans la poêle (Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 255).♦ Chapelure blanche. Préparée à partir de mie de pain anglais. Chapelure blonde. Préparée à partir de croûtes de pain ordinaire (cf. Mont. 1967). − Arg., vieilli. N'avoir plus de chapelure sur le jambonneau. N'avoir plus de cheveux, être chauve. Rem. 1. Attesté ds L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 191; Larch. Suppl. 1880, p. 71; Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-s., 1894, p. 61; France 1907 et Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]. 2. On rencontre ds la docum. a) Chapelurer, verbe trans. Saupoudrer, recouvrir de chapelure. Chapelurer la surface, arroser d'un filet d'huile ou de beurre fondu, et faire gratiner (Les Gdes heures de la cuis. fr., A. Escoffier, 1935, p. 195). b) Chapeluré, ée, adj. Saupoudré, recouvert de chapelure. Une anguille chapelurée (Huysmans, L'Oblat, t. 2, 1903, p. 45). Prononc. et Orth. : [ʃaply:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 rappelle qu'on écrivait autrefois chapelure. Étymol. et Hist. Ca 1393 chappeleure (Ménagier de Paris, II, 137 ds T.-L.); 1611 chapelure (Cotgr.). Dér. du rad. de chappeler, chapeler*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 9. |