| CHANOINESSE, subst. fém. A.− RELIGION 1. Anciennement a) Fille noble, vivant en communauté ou non et tenue de réciter l'office divin, sans être liée par des vœux. Chanoinesses séculières (Lep. 1948) : La chasse y était [en Lorraine] toute différente de celle à laquelle papa était accoutumé en Bretagne, où il vivait chez une vieille tante chanoinesse, la comtesse de Gouvello.
Gyp, Souvenirs d'une petite fille,1928, p. 1. − [En constr. d'appos.] Dames chanoinesses (A. France, Le Génie latin,1909, p. 273). b) Celle qui jouissait d'une prébende dans un chapitre féminin (cf. Ac. 1835-1932). 2. Auj. Religieuse appartenant à certaines communautés, vivant selon une règle et prononçant des vœux. Chanoinesses régulières (Marcel 1938); les chanoinesses de Saint-Augustin (Estaunié, L'Empreinte,1896, p. 192). B.− PÂTISS. Nonnette (cf. Rob.). Prononc. et Orth. : [ʃanwanεs]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1264 channonesse « fille noble qui, sans faire de vœux, vit en communauté sous une règle » (Chapitre d'Andenne; fragment d'un sceau cité par M. Wilmotte, Études de dialectologie Wallonne ds Romania t. 19, p. 89); début xives. (Watr. de Couvin, Des Trois chanoinesses de Cologne ds Gdf. Compl.); 2. 1690 (Fur. : Chanoinesse. Fille qui possède une Prebende affectée à des filles par la fondation). Dér. de chanoine*; suff. -esse*. Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. Hehn (V.). Kulturpflanzen und Haustiere... Berlin, 1902, p. 306. |